L’expérience marocaine en matière d’immigration et d’asile mise en avant lors d’un congrès international à Amman

L’expérience marocaine en matière de gestion de la politique d’immigration et d’asile a été mise en avant, jeudi à Amman, dans le cadre des travaux du 3è congrès international sur « les réfugiés au Moyen Orient et la société civile : opportunités et défis ». 

A cet égard, M. Abderrahmane Chahten, professeur à la faculté des droits de l’université Hassan 1er de Settat, a souligné dans son intervention que le Maroc, en dépit de son éloignement relatif des régions de tensions au Moyen Orient, a constitué une exception dans la région de l’Afrique du Nord en termes de stabilité politique, économique et sociale, faisant du Royaume une destination de prédilection des migrants et des demandeurs d’asile qui viennent pour s’y installer et non seulement pour transiter.

En vue de faire face aux contraintes liées à l’accueil de ce nombre important de migrants, le Maroc a opté pour une approche intégrée dans la gestion des dossiers d’immigration et d’asile visant à faire de l’immigration une opportunité de développement et à honorer en même temps ses engagements internationaux en la matière, a-t-il ajouté.

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L’adoption de la politique d’immigration et d’asile s’inscrit en droite ligne avec l’approche du Royaume qui fait partie des premiers pays ayant reconnu les droits de l’Homme et ce, à travers la ratification de plusieurs conventions et protocoles internationaux facultatifs qui constituent le référentiel juridique aux différentes politiques publiques que le Royaume s’attèle à mettre en oeuvre, notamment la stratégie nationale de l’immigration et d’asile, a-t-il poursuivi. En plus des référentiels juridiques nationaux et internationaux en matière d’immigration et d’asile, explique l’académicien, le Maroc s’est employé à assurer plusieurs garanties institutionnelles pour défendre les droits des migrants et plaider en leur faveur à travers l’élaboration des rapports et leur soumission aux autorités chargées de mettre en place des politiques publiques dans le domaine de l’immigration.

Dans ce cadre, le professeur universitaire a rappelé les mesures prises par le Maroc pour régulariser la situation juridique des migrants et des demandeurs d’asile en leur permettant d’accéder à la santé, l’enseignement, le logement, l’emploi, l’accompagnement social et juridique et autres droits. En dépit des efforts colossaux déployés par le Maroc en matière d’immigration et d’asile, il a souligné que d’énormes écueils et défis subsistent encore devant la mise en oeuvre d’une politique intégrée de l’immigration à leur tête le nombre croissant des migrants et des demandeurs d’asile, le durcissement des contrôles sur les frontières européennes, l’occupation par les migrants et les demandeurs d’asile des lieux publics, outre l’évolution dans les revendications des migrants qui ne réclament plus que la régularisation de leur situation juridique mais le droit de résidence.

Les participants à ce congrès dont les travaux ont débuté mercredi avec la participation d’hommes politiques et d’académiciens arabes et étrangers, évoqueront plusieurs thématiques. Il s’agit notamment du rôle de la communauté internationale et des organisations internationales dans la reconstruction des pays touchés par les conflits armés, l’asile, l’évaluation de la situation humanitaire dans les pays touchés par les conflits armés, ainsi que du retour volontaire et forcé des réfugiés et des déplacés à la lumière des mutations politiques dans les pays touchés par les conflits.

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