Liban: Le nouveau gouvernement tient son 1er conseil des ministres mercredi

Le nouveau gouvernement libanais tient mercredi son premier conseil des ministres, au lendemain de sa désignation lors d’une soirée marquée par des violences dans un pays secoué par une contestation inédite depuis le 17 octobre dernier.

La liste des membres du nouveau gouvernement a été annoncée dans la soirée de mardi par un haut responsable au palais présidentiel à Beyrouth après que le président Michel Aoun a signé le document qui a fait l’objet de plus d’un mois de tractations. Ce gouvernement a été constitué près de trois mois après la démission sous la pression de la rue de Saad Hariri.

Le Premier ministre Hassan Diab, un universitaire de 61 ans, qui avait été chargé le 19 décembre de former un gouvernement, va présider ce premier conseil des ministres à partir de 11H00 (10H00 GMT+1).

Après l’annonce de la formation de son cabinet, le Premier ministre a promis que son gouvernement ferait tout son possible pour répondre aux revendications du mouvement de contestation qui réclame une refonte du système politique.

« C’est un gouvernement qui exprime les aspirations des manifestants dans tout le pays, mobilisés depuis plus de trois mois, qui travaillera à répondre à leur revendications: indépendance de la justice, recouvrement des fonds détournés, lutte contre l’enrichissement illégal », a-t-il assuré.

La composition du nouveau gouvernement a été critiquée par des contestataires à travers le pays, qui ont incendié des pneus et bloqué des autoroutes pour exprimer leur mécontentement, estimant que les ministres, bien qu’estampillés « technocrates », restent des personnalités affiliées à la classe politique tant conspuée.

Mercredi, le calme est revenu à Beyrouth et dans d’autres grandes villes, alors que des contestataires continuent tout de même de bloquer des routes à Tripoli, grande métropole du nord, où des écoles sont restées fermées après une nuit de tensions.

La situation économique du pays reste la principale préoccupation, ces derniers mois ayant été marqués par des licenciements en masse, des restrictions bancaires drastiques et une forte dépréciation de la livre libanaise face au dollar dans les bureaux de change.

La nouvelle équipe se retrouve ainsi confrontée à une tâche titanesque, dans un pays qui croule sous une dette avoisinant les 90 milliards de dollars, soit plus de 150% de son Produit intérieur brut (PIB).

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