Liberté religieuse en Europe : le cas de la communauté marocaine en Italie

Religion et migration étaient au centre d’une rencontre initiée par le consulat général du Royaume du Maroc à Vérone, le Conseil européen des oulémas marocains et l’association ReGenerations, samedi dernier, sous le thème « Liberté religieuse : cas de la communauté marocaine« .

En présence de l’ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, de la consule générale du Royaume à Vérone, Nezha Attaher, de l’archevêque de Vérone Giuseppe Zenti, et du journaliste de la RAI, Zouheir Wassini, ce débat a été une occasion pour débattre sur les diverses questions se rapportant à l’immigration, à l’intégration en lien avec la dimension identitaire et les relations entretenues avec le pays d’origine. Cette rencontre a été animée par M. Khalid Hajji, secrétaire général du Conseil européen des oulémas marocains, Lucetta Scaraffia, historienne et journaliste italienne, le député italo-marocain, Khalid Chaouki.

La politique du Maroc consiste, depuis longtemps, à entretenir et à renforcer ses liens avec les Marocains résidant à l’étranger. En matière de coopération et de développement, il va de soi désormais que les migrants jouent un rôle stratégique dans le développement de leur pays d’origine en leur qualité de trait d’union vivant entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Ainsi, la communauté marocaine établie en Italie a réaffirmé sa volonté de jouer un rôle stratégique dans le développement et le rayonnement de son pays d’origine, à diffuser ses valeurs de tolérance et de cohabitation en tant que pays à la civilisation millénaire, tout en insistant sur la nécessité de multiplier les passerelles permettant une meilleure interaction avec le Royaume.
Selon la MAP, « les participants ont souligné que les Marocains de l’Italie, toutes générations confondues, font preuve d’une capacité extraordinaire d’adaptation dans la société italienne sans toutefois perdre les liens affectifs tangibles avec la Mère-patrie ».

Intervenant à cette rencontre, M. Abdellah Massimo Cozzolino, secrétaire général de la Confédération islamique italienne (CII), regroupant des centres et des fédérations islamiques actifs en Italie, a indiqué qu’ »à travers les événements que nous organisons, nous entendons manifester nos sentiments de citoyenneté et de fraternité tout en condamnant toute forme de violence perpétrée au nom de Dieu ou des valeurs religieuses« .

De son côté, Mme Scaraffia, a fait observer que la Constitution italienne garantit la liberté religieuse, la non-discrimination pour des motifs religieux et met l’accent sur le droit de « professer librement sa foi religieuse sous quelque forme que ce soit« .
Pour sa part, M. Hajji a mis en exergue le modèle institutionnel marocain, « respectueux des valeurs de l’Islam tolérant et du juste milieu, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI. Il a également souligné la singularité du modèle marocain du vivre ensemble et le respect mutuel qui a toujours marqué les rapports entre différentes communautés religieuses vivant au Maroc », mentionne la MAP.

D’autres débats et deux workshops intitulés « Nous Italo-marocains, partie active au sein de la société italienne » et « Deuxième génération et Islam » ont été organisés à cette occasion. Les participants, en majorité, de jeunes étudiants et des acteurs associatifs ont mis l’accent sur la nécessite d’afficher plus d’efforts pour éliminer les stéréotypes et les clichés sur la communauté immigrante. Ils ont également misé sur le rôle des médias comme moyen de sensibiliser davantage l’opinion publique quant à l’apport des migrants dans la vie socio-économique.

 

C.O

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