Libertés individuelles : Amina Maelainine bouscule le PJD

Par Khadija Skalli

Amina Maelainine fait une nouvelle sortie médiatique.  Sur sa page facebook, la députée du PJD invite son parti à ouvrir un débat interne « serein » sur la question des libertés individuelles et de la vie privée.

La députée du PJD Amina Maelainine lance sur sa page facebook un appel à son parti dans lequel elle l’invite à ouvrir un débat interne sur la question des libertés individuelles et de la vie privée.

« Le parti de la justice et du développement est appelé à l’heure actuelle à ouvrir un débat interne serein et encadré, loin des accusations toutes faites et des arguments faibles, tels que cela est contraire à la loi islamique, encourage la débauche dans la société ou s’éloigne du référentiel du parti », insiste-t-elle.

La parlementaire explique l’urgence de la question. Elle souligne que « de nombreuses lois nécessitent un changement radical », car selon elle, « la protection des libertés collectives passe par la nécessité de protéger les libertés individuelles malgré la sensibilité de ce concept chez les islamistes ».

« La révision de ces lois à la lumière d’un débat serein et apaisé est devenue une priorité », poursuit Amina Maelainine. Et de renchérir : « Les dispositions du code pénal marocain sont obsolètes et doivent être revus à la lumière des principes de l’Etat de droit et des libertés ».

A noter que cette réaction de Amina Maelainine intervient dans un timing bien étudié. Quelques heures plus tôt, le Conseil national des droits de l’homme a publié un communiqué dans lequel il annonce la publication dans les jours à venir, ses recommandations d’amendement du Code pénal, en cours de discussion au sein de la commission de la législation et des droits de l’Homme de la Chambre des représentants. « Des recommandations relatives à la protection des libertés individuelles et de la vie privée, et ce, en respect, entre autres, des dispositions constitutionnelles concernant la garantie des droits et libertés fondamentaux », précise le CNDH.

Pour rappel, Amina Maelainine a été violemment critiqué par « ses frères » et « sœurs » au sujet de ses photos prises devant le Moulin rouge, la place Vendôme à Paris et à la cathédrale Notre Dame de Paris où elle paraissait sans voile. En réponse à une attaque de Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des Droits de l’Homme, la parlementaire péjidiste a souligné que « Ma tenue vestimentaire est une affaire personnelle et une liberté individuelle et non partisane ».

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