Libye: Par vengeance, la famille d’un passeur tue 30 migrants

Les autorités libyennes ont annoncé, jeudi soir, que la famille d’un passeur tué par des migrants a vengé sa mort en tuant 30 migrants et en blessant 11 autres, dans la ville de Mezdah à plus de 150 km au sud de Tripoli.

Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, le passeur âgé de 30 ans a été tué par des « migrants clandestins » pour des raisons inconnues.

Pour se venger, des membres de sa famille ont tué 26 migrants originaires du Bangladesh et quatre ressortissants africains.

Onze autres migrants, dont les nationalités n’ont pas été révélées, ont été blessés et admis à l’hôpital de Zentan, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, précise-t-on de même source.

Le ministère a promis de traduire les auteurs du massacre en justice.

L’OIM avait annoncé qu’environ 400 migrants avaient été interceptés cette semaine en mer et renvoyés en Libye en à peine 48 heures.

La situation sécuritaire y est toujours déplorable et la crise sanitaire vient encore plus « compliquer » le quotidien des migrants sur place, comme l’a expliqué plus tôt cette semaine Vincent Cochetel, le représentant du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) pour la Méditerranée centrale, dans des déclarations à la presse.

« Quelque 75% des migrants ont perdu leur emploi et on ne sait pas dans quelles mesures ils pourront le récupérer rapidement. De plus, les évacuations de réfugiés de Libye vers un pays sûr sont interrompues en raison de la fermeture des frontières et des combats dans le pays. Pour l’instant, il n’y a pas de solution en Libye », a-t-il conclu.

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