Libye: un cessez-le-feu reste un prérequis pour toute initiative de paix

L’organisation des Nations-Unies a réitéré dimanche qu’une reprise sérieuse des pourparlers entre les parties au conflit libyen requiert un cessez-le-feu immédiat, au lendemain du plan de paix pour la Libye proposé par l’Egypte.

Samedi, le Président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi, a réuni au Caire le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen et Aguilah Saleh, le président du parlement libyen basé dans l’est du pays, pour annoncer une initiative de paix.

La Mission d’appui des Nations-Unies en Libye (MANUL) a ainsi rappelé, dans un communiqué, que la tragédie qui frappe le pays depuis plus d’un an a prouvé « sans aucun doute, que toute guerre entre Libyens est une guerre perdue. Il ne peut y avoir de véritable vainqueur, seulement de lourdes pertes pour la nation et son peuple, qui souffrent déjà du conflit depuis plus de neuf ans ».

La MANUL a souligné qu’une « solution politique » à la crise de longue date de la Libye reste à portée de main et qu’elle demeure, « comme toujours », prête à organiser un processus politique pleinement ouvert, dirigé et dirigé par les Libyens.

« Nous sommes encouragés par les appels récents de dirigeants libyens à la reprise de ces pourparlers dans le but de mettre fin aux combats et à la division », a dit la mission onusienne, ajoutant qu’une telle reprise peut ouvrir la voie à une solution politique globale fondée sur l’accord politique libyen et dans le cadre des conclusions de la conférence de Berlin et de la résolution 2510 du Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres résolutions pertinentes.

« Pour que les pourparlers reprennent sérieusement, les armes doivent être réduites au silence », a toutefois rappelé la MANUL. Dans ce contexte, la mission onusienne se félicite des appels lancés ces derniers jours par des acteurs internationaux et régionaux en faveur d’une cessation immédiate des hostilités en Libye.

Par ailleurs, la mission onusienne s’est dite profondément troublée par les informations faisant état de la découverte d’un certain nombre de cadavres à l’hôpital de Tarhouna. Elle a appelé les autorités du gouvernement d’union nationale (GNA), qui a repris cette ville, à mener une enquête rapide et impartiale.

« Nous avons également reçu de nombreux rapports faisant état de pillages et de destructions de biens publics et privés à Tarhouna et Alasabaa qui, dans certains cas, semblent être des actes de représailles et de vengeance qui risquent d’effriter davantage le tissu social libyen », a alerté la MANUL.

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