Licenciements ou faillites ! Le covid-19 et le déconfinement pèsent sur le tissu économique marocain

Presque tous les secteurs économiques ont repris leurs activités, ce jeudi 25 juin. Une décision qui a donné un vent d’optimisme à l’économie nationale, certes, mais avec les lourdes dépenses subies par les entreprises, toutes catégories confondues, elles ont commencé déjà à paniquer en raison des dommages considérables de l’arrêt de leurs activités et certaines d’entre elles ont préparé des plans de licenciement dans l’attente d’une décision quant à la situation sociale des employés.

Force est de rappeler qu’il ne reste que quelques jours avant l’échéance du 30 juin 2020, des deux dispositifs déployés par les pouvoirs publics, notamment, l’indemnité mensuelle d’arrêt temporaire d’emploi versée par la CNSS aux salariés en chômage total ou partiel du secteur privé, et également le produit garanti par l’Etat « Damane Oxygène » qui a été mis en place en faveur des entreprises dont la situation financière s’est détériorée suite à une baisse de leurs activités. Ainsi plusieurs entreprises commerciales et industrielles se voient contraintes de licencier leurs employés en vue d’alléger leurs charges mensuelles

Aujourd’hui, ces entreprises se trouvent dans l’obligation – en plus des charges de productions, le loyer,… qui constituent un lourd fardeau pour l’entreprise marocaine, en ces temps de Covid-19 – d’assurer et de payer leurs employés. Pour éviter des faillites, certains patrons d’entreprises ont décidé de mettre à pied leurs travailleurs afin d’assurer leur survie.

En attendant une décision favorable du gouvernement pour sauver les travailleurs et les entreprises en difficultés, la Confédération Démocratique du Travail (CDT) a mis en garde, dans un communiqué, contre les pressions et les plans sociaux qui visent la suppression des emplois et des gains sociaux, appelant à :

  • veiller au respect des dispositions liées à la déclaration des employés à la CNSS ;
  • continuer à soutenir toutes les classes sociales touchées par la crise, et les travailleurs mis en chômage ou en arrêt temporaire par les entreprises qui ont été financièrement paralysées ;
  • Conserver et maintenir tous les postes en respectant les normes de sécurité et d’hygiène.

Rappelons que les articles 66 à 71 du Code du travail relatifs au licenciement indiquent que les unités économiques de production concernées sont des entreprises commerciales ou industrielles et des exploitations agricoles, forestières et leurs dépendances ainsi que des entreprises d’artisanat.

Concernant les indemnités de licenciement, le Code du travail précise qu’elles doivent être octroyées exclusivement en cas de licenciement pour motifs technologiques, structurels ou économiques. Elles doivent être plafonnées à un maximum de 24 mois et ne peuvent en aucun cas être supérieures à l’ensemble des salaires que recevrait le salarié jusqu’à sa retraite.

Premier constat : les dispositifs mis en place jusqu’à maintenant par le Comité de veille économique pour relancer les activités des entreprises sont insuffisants et nécessitent des actions et des mesures plus innovées pour sauver le tissu économique marocain.

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