Le lien étroit entre le Maroc et Alexandrie a marqué la ville d’un cachet marocain perceptible jusqu’à présent

Le Maroc et l’Alexandrie, ville au nord de l’Egypte sur la Méditerranée, entretenaient au fil de l’histoire des liens étroits, ce qui a marqué la ville d’un cachet marocain dont les manifestations sont perceptibles jusqu’à présent, a affirmé le chercheur égyptien Mohamed Helmi Abdelwahab.

Dans un article publié par le journal +Al Hayat+ dans son édition égyptienne, l’écrivain a souligné qu’Alexandrie a de part sa position géographie joué un rôle central de trait d’union entre l’Orient et le Maroc, dans la mesure où elle constituait la porte de l’Orient pour les Marocains qui affluaient vers l’Egypte, Al Hijaz, Bagdad et la mosquée Al Aqsa, d’une part, et une porte des gens de l’Orient vers Al Maghreb Al Aqsa et Al Adna et l’Andalousie.

Les pèlerins marocains arrivaient à Alexandrie via un portail appelé Bab Al Sidra et faisaient souvent escale à la zawiya Abou Mohamed Saleh, dont la tombe est à Safi, poursuit le chercheur, précisant qu’Abou Mohamed Saleh s’est installé, près de 20, à Alexandrie où il avait étudié auprès de plusieurs érudits de la ville.

Les pèlerins marocains transitaient par Alexandrie où ils passaient une semaine avant de poursuivre leur chemin vers la Mecque et la même période à leur retour du pèlerinage pour se reposer et découvrir la ville, raconte l’académicien égyptien, faisant savoir que les pèlerins marocains ont tenu à entretenir des relations avec les oulémas, érudits et notables d’Alexandrie avant de prendre le chemin du Caire.

La position stratégique d’Alexandrie a fait d’elle un trait d’union entre l’Orient et le Maroc et une terre d’accueil des pèlerins, commerçants, oulémas et étudiants, a-t-il poursuivi, notant que ce lien étroit avec le Maroc a octroyé à la ville, plus que les autres villes égyptiennes, un cachet marocain dont les manifestations sont apparentes jusqu’à présent.

Cette influence marocaine peut être constatée dans les marchés et quartiers de la ville tels le marché des Marocains et Zankat Assadat, a-t-il affirmé, expliquant que Zankat est un mot arabe qu’on n’utilise pratiquement qu’Alexandrie où il y a encore Hay Karmous, un mot dérivé de Karmous ou Karmous Nsarra qui signifie au Maroc le Figuier de Barbarie qui était cultivé dans ce quartier résidentiel d’Alexandrie.

D’après l’écrivain, nombre d’anciennes familles d’Alexandrie sont originaires du Maroc comme Al Maghrebi, Senoussi, Zwawi, Nadori, Taoudi et Abbadi et autres, relevant que d’innombrables Marocains et des gens d’Andalousie ont transité par Alexandrie dans leur chemin vers l’Orient.

De même, plusieurs oulémas, soufis, érudits et saints du Maroc et d’Andalousie se sont installés à Alexandrie dont leurs tombes témoignent de l’influence et de l’échange entre la ville, le Maroc et l’Andalousie, a-t-il relevé.

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