L’industrie de la gestion d’actifs a réussi à rétablir le cap en 2020

Après un début de crise difficile, l’industrie de la gestion d’actifs financiers au Maroc a réussi à rétablir le cap en 2020, a affirmé le président de l’Association des sociétés de gestion et fonds d’investissement marocains (ASFIM), Omar Alami.

« C’est vrai que l’année 2020 a été inédite. L’Industrie, après un début de crise difficile, a réussi à rétablir le cap avec l’aide précieuse des décisions prises par l’AMMC et a même continué à collecter de l’épargne tout en aidant à financer l’Etat et les entreprises publiques et privées », a indiqué M. Alami, dans une interview à la MAP. Cette résilience est due à la confiance qu’ont les investisseurs (personnes physiques et morales) en l’Industrie et en tous les intervenants du marché financier, a-t-il expliqué, relevant que cette confiance s’est consolidée grâce à la transparence des professionnels de la gestion à travers le maintien régulier du contact avec les clients pour les rassurer, que ce soit de manière directe ou à travers différents reportings.

En outre, le président de l’organisation professionnelle représentant les gérants d’OPCVM a souligné que depuis le début de la crise, l’industrie de la gestion d’actifs à travers l’Association s’est inscrite dans les efforts pour la relance en collaboration avec les différentes parties prenantes. « Nous avons continué à contribuer au financement de l’économie et en parallèle nous avons proposé plusieurs pistes pour la relance avec différentes maturités de réalisation et des quick wins. En 2021, la gestion d’actifs poursuivra sa contribution à la relance en collectant l’épargne et en l’investissant pour financer l’Etat et les entreprises (publiques et privées) à travers le marché de la dette ou de l’action », a t-il indiqué.

Évoquant la vision stratégique de l’Association à l’horizon 2030, dévoilée récemment, M. Alami a relevé que les plus grands défis identifiés par les gestionnaires d’actifs pour les 10 prochaines années résident principalement dans d’une part, l’exploitation du fort potentiel que représente l’épargne des particuliers, et d’autre part, l’exploitation du gisement des opportunités au-delà des frontières. Ainsi, il faut positionner « le Maroc comme hub régional c’est-à-dire une plateforme d’export de l’offre marocaine de gestion d’actifs et en même temps tremplin pour les investisseurs étrangers qui souhaitent intégrer le marché africain, ou en captant l’épargne des investisseurs étrangers institutionnels et particuliers pour l’investir dans le marché marocain et/ou subsaharien », a-t-il expliqué.

Notons qu’à fin 2020, l’actif net sous gestion a atteint 523,19 milliards de dirhams (MMDH) ce qui représente plus de 40% du PIB national. Les OPCVM sont les 1ers détenteurs des Bons du Trésor émis par l’Etat et détiennent 60% de la dette privée des entreprises et 29% de la capitalisation boursière flottante.

( Avec MAP )

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