L’inflation nourrie par des facteurs exogènes, va décélérer à 2% en 2023

L’inflation au Maroc, prévue à 5,3% en 2022, demeure « importée », causée par des facteurs d’origine externe qui restent non-maitrisables, a affirmé, mardi à Rabat, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri. Dans son discours, le Wali de fait allusion au contexte de guerre qui se déroule en Ukraine et qui a lourdement impacté l’économie mondiale après le passage de la pandémie du coronavirus, dont les

« Les pressions inflationnistes continuent d’être nourries principalement par des facteurs d’origine externe, comme le reflète l’accélération sensible de l’inflation des biens échangeables », a expliqué M. Jouahri lors d’un point de presse tenu à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de la banque centrale, notant que l’inflation des biens non échangeables, impactée essentiellement par des facteurs internes, continue d’évoluer à un niveau contenu.

Outre le renchérissement des carburants et lubrifiants, l’accélération de l’inflation a été portée par la nette hausse de l’inflation sous-jacente qui s’est établie à 5,5% au lieu de 4,4%.

Cette dernière a été tirée par l’envolée des prix de sa composante échangeable, en particulier alimentaire, a noté M. Jouahri, soulignant que les prix des produits alimentaires échangeables inclus dans l’inflation sous-jacente ont en effet augmenté de 11,6% après 8,5% au premier trimestre avec notamment un accroissement de 15,4% après 12,2% des prix des “produits à base de céréales” et de 20,4% contre 15% de ceux des huiles dans un contexte de poursuite de la flambée de leurs cours internationaux.

Le conflit russo-Ukraine, le resserrement des politiques monétaires et la détérioration des perspectives économiques font aussi que le niveau de l’inflation au niveau international demeure relativement en hausse, a-t-il fait valoir.

Dans ce sens, il a précisé qu’aux États-Unis, l’inflation atteindrait 7,8% en moyenne cette année, et dans la zone euro, elle s’accélérerait à 7,2% en 2022.

Au niveau national, tirés principalement par la flambée des prix des produits énergétiques et alimentaires ainsi que par l’accélération de l’inflation chez les principaux partenaires commerciaux, les prix à la consommation ont connu une hausse sensible au cours des quatre premiers mois de l’année avec une progression moyenne de 4,5% en glissement annuel.

Cette tendance devrait se poursuivre à court terme, l’inflation devant atteindre, selon les projections de la BAM, 5,3% pour l’ensemble de cette année avant de décélérer à 2% en 2023.

La composante sous-jacente de l’inflation atteindrait 5,2% en 2022, puis reviendrait à 2,5% l’année prochaine.

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