L’influence croisée entre littératures du Maghreb et de l’Orient arabe

L’influence croisée entre les littératures du Maghreb et de l’Orient arabe (Machrek) a été le thème d’un débat tenu, vendredi à Oujda, dans le cadre de la 2ème édition du Salon maghrébin du livre «Lettres du Maghreb».

Le romancier tunisien Habib Selmi s’est d’emblée interrogé sur la pertinence de la question en faisant remarquer que la production littéraire des deux régions est faite en une seule langue, l’arabe, relevant par ailleurs que la langue littéraire arabe a connu bien des changements.

A cet égard, il a noté que les dialogues compris dans les romans modernes sont généralement écrits dans un langage plus proche des dialectes locaux que de l’arabe classique.

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Pour sa part, la romancière libanaise Houda Barakat a estimé qu’il est de la responsabilité des écrivains arabes de présenter dignement leur langue, qui jouit de caractéristiques qui lui sont propres et qui mérite d’être utilisée pour des récits littéraires de qualité aussi bien dans le fond que dans l’expression.

Cette langue a porté nombre d’écrivains, du Maghreb comme du Machrek, vers le marché mondial du livre, même si, au sein même du monde arabe, beaucoup reste à faire pour surmonter les obstacles liés à la distribution du livre auprès du lecteur, a-t-elle noté.

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Revenant sur le sujet du débat, l’écrivain et poète marocain Mohamed Al Achaâri a affirmé que les littératures du Maghreb et du Machrek connaissent une influence réciproque qui va grandissant, grâce aux échanges culturels, à la généralisation des nouveaux moyens de communication et à l’essor de la production littéraire dans le monde arabe.

Les différences culturelles n’ont jamais été un obstacle, mais bel et bien une source de richesse et une invitation à élargir ses horizons, a-t-il dit, ajoutant qu’il s’agit désormais de trouver le moyen de faire de cette littérature arabe diverse une force active.

«L’élément essentiel de cette action collective est à trouver dans l’approche universelle», a-t-il dit, mettant en avant la langue arabe moderne que la littérature est en train de faire émerger.

«Cette langue arabe moderne est notre chemin pour l’échange des imaginaires, des attentes et des rêves», a conclu M. Al Achaâri.

Tenue sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI autour du thème « Réinventer l’universel », cette 2è édition est organisée par l’Agence de développement de l’Oriental en partenariat notamment avec le ministère de la Culture et de la Communication, le ministère délégué chargé des Marocains Résidant à l’Étranger et des Affaires de la Migration, l’Union Professionnelle des Editeurs du Maroc et l’Institut français du Maroc à Oujda.

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