L’IPO, une alternative de choix pour les entreprises

L’introduction en bourse (IPO) se place désormais comme l’une des alternatives de choix permettant aux entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), de se doter des moyens nécessaires pour financer la relance de leur activité sans pour autant s’endetter.

Alors que les politiques publiques s’attellent sur les moyens de financer ces structures motrices de la croissance, nombreux sont les chefs d’entreprises réticents à l’égard du marché des capitaux perçu comme la « cour des grands ».

C’est ainsi que la Bourse de Casablanca, deuxième place en Afrique en termes de capitalisation qui se chiffre à plus de 650 milliards de dirhams (MMDH), déploie toute une campagne de communication nouvelle génération sur l’ensemble du Royaume.

Entre la peur de perdre le contrôle de leurs entreprises, le refus de rendre publiques des informations financières et commerciales, ou encore la dissuasion liée au coût d’entrée, les stéréotypes cultivés par certains entrepreneurs sur l’IPO ont la peau dure.

La réalité est tout autre, car l’IPO d’une entreprise lui donne, d’entrée de jeu, toutes les chances pour se développer et assurer sa pérennité, tout en diversifiant ses moyens de financement. En améliorant son système de gouvernance, la cotation agit également sur l’image et la notoriété de l’entreprise.

Afin de remédier à ce manque de dynamisme qui porte préjudice à l’économie nationale, un ensemble de mesures incitatives à l’IPO ont d’ores et déjà été engagées par la Bourse de Casablanca avec l’appui de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).

Au regard de l’importance qui lui a été accordée par le nouveau modèle de développement (NMD), la Bourse de Casablanca se positionne assurément comme un vecteur incontournable de la relance économique, d’autant plus qu’elle y est présentée comme mode de financement le plus approprié aux entreprises en croissance.

La nouvelle feuille de route du Maroc prévoit également de quadrupler à 300 le nombre de sociétés cotées d’ici 2035 (76 en 2019). Bien que l’objectif soit réalisable, en vertu de l’infrastructure existante et du schéma économique disruptif que propose le marché boursier national, un nouveau pacte devrait, néanmoins, être instauré avec les différents organismes concernés.

Pour assurer pleinement sa mission, la place casablancaise a besoin donc de l’adhésion de l’ensemble des chefs d’entreprises et des investisseurs. La nouvelle politique de la Bourse de Casablanca s’inscrit de fait dans cette perspective fédératrice qui vise à établir un nouveau paradigme de confiance entre l’institution, les actionnaires et les demandeurs de fonds.

Ainsi, la place Casablancaise cherche à convaincre davantage de dirigeants à opter pour les solutions de financement du marché boursier via le développement d’un ensemble d’outils didactiques qui mettent en avant les avantages du financement par IPO et qui expliquent les démarches à suivre.

Par ailleurs, dans l’objectif de se rapprocher de ses clients, la Bourse de Casablanca a prévu une série de rencontres dans les différentes régions du Royaume pour sensibiliser les patrons d’entreprises, leur faciliter l’accès à l’information et leur expliquer l’offre IPO disponible sur les marchés principal et alternatif.

La place casablancaise se veut donc une organisation ouverte sur le tissu économique et proche des dirigeants des entreprises, peu importe leur taille et leur localisation géographique.

Zoom sur l’Offre PME

La Bourse de Casablanca a lancé, en novembre 2021, avec l’AMMC, Maroclear et l’Association Professionnelle des Sociétés de Bourse (APSB), l’Offre PME, qui facilite l’accès des PME au nouveau Marché Alternatif de la Bourse de Casablanca.

Ce marché alternatif qui permet aux PME de se financer à partir de 5 millions de dirhams (MDH), a été assorti de règles adaptées à leurs capacités et bénéficie de plusieurs allègements en termes de critères d’admission et d’obligations d’information et de gouvernance.

Se voulant être attractive, souple et agile, l’Offre PME s’adresse aux entreprises qui souhaitent utiliser le marché alternatif de la Bourse de Casablanca et qui remplissent les conditions relatives au chiffre d’affaires (inférieur à 500 MDH), au total bilan (inférieur à 200 MDH) et à l’effectif (inférieur à 300 personnes).

Parallèlement à la réduction du coût d’accès au marché en divisant par deux les commissions appliquées pour la réalisation d’opérations sur le marché alternatif, l’offre met en place un guichet unique auprès de l’AMMC pour la centralisation et la coordination des démarches ainsi qu’un dispositif de formation et d’accompagnement au profit des PME envisageant de lever des financements sur le marché.

Il est à rappeler que la Bourse a mis en ligne un site web dédié à l’offre IPO (www.ipo.casablanca-bourse.com). Il s’agit d’une plateforme digitale qui donne les réponses nécessaires aux dirigeants.

Pourquoi s’introduire en Bourse, Comment et sur quel marché ? Ce site constitue ainsi une vitrine digitale de l’offre IPO, qu’elle soit sur le marché principal, réservé aux grandes entreprises, ou sur le marché alternatif, dédié aux PME.

Après Tanger-Tétouan-Al Hoceima, la caravane de proximité de la Bourse de Casablanca a fait récemment escale dans la région Fès-Meknès, où pas moins de 50 entreprises ont répondu présent pour échanger et s’enquérir des offres et modalités de l’IPO.

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