L’Iran depuis l’arrivée au pouvoir de Hassan Rohani

Rappel des dates-clés de l’Iran depuis l’accession au pouvoir du président Hassan Rohani en août 2013.

Investiture

Le 3 août 2013, Hassan Rohani, un religieux modéré, prend officiellement ses fonctions, promettant d’œuvrer pour lever les sanctions « injustes » imposées par l’Occident en raison du programme nucléaire iranien controversé.

Elu en juin 2013 dès le premier tour avec 51% des voix, il succède à l’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad.

Le 4 août, il prête serment, affirmant à l’adresse des Occidentaux que la seule façon de communiquer avec son pays est le dialogue « sur un pied d’égalité ».

Le 12 août, il affirme que sa priorité est de régler la crise économique et celle liée au programme nucléaire afin d’obtenir la levée des sanctions qui frappent durement l’économie du pays.

Contact historique

Le 24 septembre 2013, M. Rohani et le président français François Hollande se serrent la main avant de discuter au siège des Nations unies du programme nucléaire iranien.

Le 27 septembre, les présidents américain Barack Obama et iranien se parlent au téléphone. Il s’agit d’un contact sans précédent à ce niveau entre les deux pays, qui avaient rompu leurs relations diplomatiques en 1980, dans la foulée de la révolution islamique l’année précédente.

Accord sur le nucléaire

Le 14 juillet 2015, un accord historique sur le nucléaire avec les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) met fin à plus de 13 ans de contentieux. Il garantit le caractère civil du programme iranien en échange d’une levée sur dix ans des sanctions internationales. Il entre en vigueur le 16 janvier 2016.

Téhéran allié d’Assad

Le 16 septembre 2015, le président syrien Bachar al-Assad affirme que l’Iran aide son régime militairement et économiquement.

Renforcé par l’accord sur le nucléaire qui lui permet de revenir sur le devant de la scène internationale, l’Iran se pose en acteur incontournable dans le conflit en Syrie, où il est le principal allié du régime avec la Russie.

Des milliers de combattants, présentés par Téhéran comme des « volontaires », ainsi que des « conseillers militaires » sont présents en Syrie en appui aux forces loyalistes.

Rupture avec l’Arabie Saoudite

Début janvier 2016, l’Arabie saoudite et ses alliés rompent ou réduisent leurs relations diplomatiques avec Téhéran après une crise déclenchée par l’exécution d’un dignitaire chiite saoudien. Ils accusent l’Iran d’ingérence dans les affaires des pays arabes et d’attiser des conflits régionaux.

Rohani réélu

Le 19 mai 2017, M. Rohani est réélu pour quatre ans (57%) au premier tour, avec le soutien des réformateurs et d’une grande partie de la jeunesse. Mais il sera accusé de ne pas avoir tenu ses promesses électorales en matière économique et sociale.

Contestation

Le 28 décembre 2017, des centaines de personnes manifestent à Machhad (nord-est), deuxième ville du pays, ainsi que dans d’autres cités contre la hausse des prix, le chômage et le gouvernement.

Une vague de contestation va agiter des dizaines de villes, faisant au moins 25 morts.

Retrait américain de l’accord

Le 8 mai 2018, le président Donald Trump annonce le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire, et le rétablissement des sanctions contre Téhéran ainsi que contre toutes les entreprises ayant des liens avec la République islamique.

Le 22 juillet, M. Rohani avertit les Etats-Unis qu’un conflit avec Téhéran serait « la mère de toutes les guerres ». Donald Trump appelle l’Iran à « ne plus jamais » menacer les Etats-Unis au risque d’en « subir les conséquences ».

Nouvelles protestations

Le 3 août, des manifestants iraniens attaquent une école religieuse dans une province proche de Téhéran.

Ces derniers jours, des manifestations dans plusieurs grandes villes ont rassemblé des centaines de personnes qui protestaient contre les difficultés économiques à l’approche du rétablissement, le 7 août, des sanctions américaines.

Avec AFP

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