L’OMS se dote d’un dépôt mondial d’agents pathogènes en Suisse

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a signé, lundi, un accord avec la Suisse qui met à disposition de l’agence un laboratoire de haute sécurité pour conserver des agents pathogènes susceptibles de provoquer des pandémies, dont le virus à l’origine du Covid-19.

En vertu de cet accord, « la Suisse met le laboratoire de sécurité biologique de Spiez, rattaché au Département fédéral de la défense, de la protection de la population et du sport, à la disposition de l’OMS pour conserver des souches de SARS-CoV-2 ou d’autres organismes pathogènes susceptibles de provoquer une épidémie ou une pandémie », précise un communiqué du gouvernement suisse.

« Ce faisant, la Suisse contribue à la mise en place d’un système international visant les échanges volontaires de nouveaux organismes pathogènes », précise la même source.

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Pour l’instant, la plupart des agents pathogènes sont échangés de manière bilatérale entre pays et sur une base ad hoc, ce qui peut ralentir le processus et priver certains pays de ce matériel biologique indispensable pour faciliter la recherche. D’autant qu’en période de pandémie, l’échange rapide et transparent de données épidémiologiques et cliniques revêt une importance cruciale.

« La pandémie de Covid-19 et d’autres flambées et épidémies ont souligné l’importance d’un partage rapide des agents pathogènes pour aider la communauté scientifique mondiale à évaluer le risque et à développer des diagnostics, des thérapies et des vaccins », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué. L’accord a été signé par M. Tedros et le ministre de la santé suisse, Alain Berset, à l’occasion de la 74e Assemblée mondiale de la santé, qui se tient en ligne depuis Genève.

Ce système global de l’OMS, baptisé BioHub, doit offrir un « mécanisme fiable et transparent » visant à faciliter « le traitement, la caractérisation, l’amplification et le partage d’échantillons avec les Etats membres et les partenaires », selon le directeur général de l’OMS.

Dans une première phase, l’OMS utilisera la riposte actuelle au Covid-19 pour tester les voies opérationnelles de ce partage de matériel en conservant des souches de SARS-CoV-2, virus à l’origine du Covid-19, et de ses variants. A la suite des résultats du projet pilote, le système BioHub pourra héberger d’autres agents pathogènes, et reliera dès 2022 les partenaires de l’OMS à d’autres dépôts et réseaux de laboratoires.

( Avec MAP )

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