L’OMS suspend les tests de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine contre le Covid-19

Les tests de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine dans la lutte contre le Covid-19 ont été provisoirement suspendus par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour évaluer leur efficacité, a fait savoir lundi son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

«Le groupe exécutif a suspendu provisoirement l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le cadre de l’essai de solidarité», a affirmé M. Tedros au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève.

Cette décision fait suite à la publication d’une étude vendredi dans la revue médicale The Lancet jugeant inefficace voire néfaste le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l’hydroxychloroquine contre le Covid-19, a indiqué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Il a fait remarquer que ces médicaments étaient toujours considérés comme ne présentant pas de danger pour les patients atteints de maladies auto-immunes et de paludisme.

Le professeur français Didier Raoult, qui défend l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le traitement de la maladie de Covid-19, avait condamné les récentes études qui se montrent sceptiques quant à son efficacité, déclarant qu’elles étaient basées sur le «big data mal maîtrisé».

L’OMS avait annoncé un «essai de solidarité» mondial visant à trouver des traitements contre le Covid-19. L’essai Solidarity compare quatre options thérapeutiques par rapport à des soins standard pour évaluer leur efficacité relative contre le COVID-19. Cet essai, pour lequel des personnes sont recrutées dans plusieurs pays, vise à déterminer rapidement si l’un de ces médicaments permet de ralentir la progression de la maladie ou d’améliorer les chances de survie. D’autres médicaments peuvent être ajoutés à l’essai sur la base de nouvelles données.

Tant qu’il n’y aura pas de données suffisantes, l’OMS déconseille aux médecins et aux associations médicales de recommander ou d’administrer ces traitements dont l’efficacité n’est pas démontrée aux patients atteints du COVID-19, et la prise de ces médicaments en automédication.

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