L’ONU demande des élections « libres » et « pacifiques » en RDC

Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a appelé jeudi la République démocratique du Congo à organiser des élections, annoncées pour décembre 2018, « libres« , « pacifiques » et « honnêtes« .

« Ce à quoi on appelle, c’est à l’établissement d’un calendrier électoral qui soit consensuel, donc qui soit discuté par toutes les parties et qui permettent des élections libres, pacifiques et honnêtes« , a déclaré l’un des experts du comité de l’ONU, Olivier de Frouville, lors d’une conférence de presse à Genève. « Nous avons aussi appelé à mettre un terme aux intimidations et violations des droits (…) à l’encontre des opposants et en particulier des candidats déclarés à l’élection présidentielle. Cela participe des conditions nécessaires à la tenue d’élections libres et honnêtes« , a-t-il ajouté.

Selon le calendrier attendu depuis des mois par les grands partenaires de la RDC (Etats-Unis, France, Belgique, Union européenne et l’ONU) et publié le 5 novembre, une élection présidentielle est prévue en RDC le 23 décembre 2018. Le président Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001, et son dernier mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter, mais la justice l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.Comme tous les membres de l’ONU, la RDC doit périodiquement se soumettre à l’examen de la mise en oeuvre des dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Dans ses conclusions publiées jeudi, le Comité de l’ONU s’inquiète notamment « du climat de fermeture de l’espace public congolais caractérisé par des suspensions des médias sociaux, des suspensions de programmes télévisuels et des brouillages radiophoniques ». Il demande aussi à la RDC de dépénaliser les délits de presse et l’offense envers le chef de l’Etat, d’enquêter, poursuivre et condamner ceux qui menacent ou attaquent « journalistes, opposants politiques et défenseurs des droits de l’homme« .

Le comité se dit aussi « préoccupé par des allégations dénonçant un usage excessif de la force par des agents des services de police et de sécurité pour disperser des manifestations« . Dans son rapport, le comité dénonce par ailleurs l’impunité « qui continue de prévaloir pour les auteurs de violations des droits de l’Homme, ce qui conduit à de nouvelles violations, tant de la part des agents de l’Etat que des membres des groupes et milices armées« .

afp

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