L’UE émet un signal politique fort au Maroc

Par Khadija Skalli

Immédiatement après l’adoption par le Parlement européen, par une écrasante majorité, de l’accord agricole Maroc-UE, mercredi 16 janvier, la Haute représentante de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité a été dépêchée à Rabat pour une visite de travail de deux jours. Objectif : consolider le partenariat stratégique Maroc-UE dans les domaines politique, sécuritaire et économique.

Un signal politique très fort de la part de l’Union européenne pour le Maroc. Immédiatement après l’adoption par le Parlement européen, par une écrasante majorité, de l’accord agricole Maroc-UE, mercredi 16 janvier, la Haute représentante de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité a été dépêchée à Rabat pour une visite de travail de deux jours. C’est un gage attestant de la place prioritaire qu’occupe le Maroc en tant que partenaire stratégique pour l’UE.

Federica Mogherini est arrivée hier soir et s’est entretenue avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita. Les discussions ont porté notamment sur l’immigration illégale. A ce sujet, rapporte la presse espagnole, Federica Mogherini, a promis que « l’UE débloquera dans les prochains mois 110 millions d’euros qui font partie d’une aide allouée au Maroc pour lutter contre l’immigration illégale ».

Ce montant fait partie de l’enveloppe de 140 millions d’euros promise par Bruxelles au Royaume pour l’aider à ralentir l’afflux massifs de migrants clandestins vers les côtes espagnoles.

« Un premier versement de 30 millions d’euros avait déjà été livré le mois dernier aux autorités marocaines », affirme Federica Mogherini, lors d’un point de presse organisé hier dans la capitale, rapporte la presse espagnole.

→ Lire aussi : L’accord agricole, une nouvelle étape dans les relations Maroc-UE

Le chef de la diplomatie marocaine a souligné que « le soutien financier européen fait partie d’une stratégie marocaine globale qui inclut à la fois la lutte contre l’immigration clandestine et le développement d’une politique nationale d’intégration des migrants, en particulier ceux des pays d’Afrique subsaharienne ».

« Il ne s’agit pas de jouer le rôle de policier, mais d’appliquer une politique de migration plus large », a-t-il déclaré.

L’agenda de Federica Mogherini est très chargé. La Haute représentante de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité s’entretiendra avec le Chef de l’Exécutif Saadedine El Othmani.

Elle rencontrera également le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, ainsi que le président de la Chambre des représentants, Habib el Malki. Elle accordera un entretien en tête-à-tête aux représentants de la société civile.

Les discussions porteront notamment sur des sujets politique, économique, sécuritaire et migratoire.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page