L’UE s’attend à des progrès tangibles lors de la COP 23

L’Union européenne (UE) a espéré, mardi, que la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP23), qui se tient à Bonn sous présidence Fidjienne, sera l’occasion de réaffirmer une fois encore l’engagement pris par la communauté internationale de renforcer la riposte mondiale aux changements climatiques et d’atteindre les objectifs définis dans l’accord de Paris. 

Pour l’UE, après l’entrée en vigueur l’an dernier de cet accord historique, il est primordial désormais d’élaborer les lignes directrices nécessaires à sa mise en œuvre, rappelant que Jean-Claude Juncker, président de la Commission, s’est exprimé clairement à ce sujet dans son discours sur l’état de l’Union prononcé devant le Parlement européen cette année. « L’Europe doit faire en sorte de rendre grande la planète, qui est la patrie indivisible de l’humanité toute entière», avait-il déclaré. Pour sa part, Miguel Arias Cañete, commissaire pour l’action pour le climat et l’énergie cité par un communiqué de la Commission européenne, a souligné que l’accord de Paris a déterminé la voie à suivre en ce qui concerne la transition mondiale vers une économie moderne à faible intensité de carbone.

«Le temps est venu de traduire nos ambitions en actes et d’accélérer la mise en œuvre. La COP23 fournira l’occasion idéale de nous assurer que nous sommes en bonne voie pour respecter notre première échéance, à savoir achever pour 2018 le programme de travail relatif à l’accord de Paris», a-t-il déclaré. La COP23 présidée par les Fidji réunit des ministres et des responsables gouvernementaux, ainsi que de nombreux représentants de la société civile et des milieux d’affaires. L’UE souhaite qu’elle soit la démonstration des progrès concrets accomplis dans la définition des modalités techniques et des lignes directrices relatives à la mise en œuvre des dispositions de l’accord de Paris, par exemple en ce qui concerne le cadre de transparence et le cycle quinquennal de révision du niveau d’ambition destiné à aider les pays à augmenter progressivement leurs contributions.

Le programme de travail devrait être adopté en 2018 lors de la prochaine COP qui se tiendra à Katowice, en Pologne. Selon l’exécutif européen, l’UE est bien partie pour finaliser le cadre législatif nécessaire à la réalisation de l’objectif qu’elle s’est fixé dans le cadre de l’accord de Paris – sa contribution déterminée au niveau national (CDN) collective – afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030. Il s’agit, notamment, de réviser le système d’échange de quotas d’émissions de l’UE (SEQE-UE) pour l’après-2020, en fixant des objectifs de réduction des émissions pour les secteurs non couverts par le SEQE, tels que les transports, la construction et l’agriculture et en intégrant l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie dans le cadre juridique relatif à la lutte contre le changement climatique de l’UE.

La Commission européenne présentera le 8 novembre une série de mesures relatives à la mobilité propre, destinées à faciliter le passage de l’UE à une économie et une mobilité à faible intensité de carbone. Elle affirme que l’UE reste attachée à l’objectif collectif pris au niveau mondial de mobiliser 100 milliards de dollars US par an d’ici à 2020 et jusqu’en 2025, afin de financer, au moyen de différentes ressources, la lutte contre les changements climatiques dans les pays en développement et de continuer de renforcer considérablement le financement des mesures d’adaptation aux changements climatiques. En 2016, l’UE et ses États membres ont consacré au total 20,2 milliards d’euros à la lutte contre les changements climatiques, soit 10 % de plus qu’en 2015 (17,6 milliards d’euros).

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