L’Unesco appelle les gouvernements à rendre l’éducation de la petite enfance obligatoire

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a appelé, jeudi, les gouvernements à rendre l’éducation de la petite enfance obligatoire.

Selon deux nouvelles études menées par l’Unesco et son Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM), les enfants les plus défavorisés risquent davantage de se voir refuser la possibilité de prendre un bon départ dans leur éducation.

Le rapport de l’UNESCO intitulé “Dès le départ : construire des sociétés inclusives à travers une éducation inclusive de la petite enfance”, rappelle aux pays leur engagement, pris dans le cadre du quatrième Objectif de développement durable (ODD) des Nations unies, indique l’organisation, basée à Paris, dans un communiqué.

Ce rapport est publié en amont de la nouvelle Stratégie du partenariat mondial pour la petite enfance qui sera présentée en septembre. Coordonné par l’Unesco, ce partenariat réunira plus de 40 organisations actives dans le domaine de l’éducation et de la protection de la petite enfance (EPPE) afin d’aider les gouvernements à fournir des services d’EPPE efficaces et à relever les nouveaux défis liés à la pandémie de COVID-19.

Ces rapport de l’Unesco montre aussi qu’en dépit des progrès accomplis, on estime que deux enfants sur cinq, principalement dans les pays à revenu faible et intermédiaire inférieur, ne sont toujours pas inscrits à l’école pré-primaire.

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Intitulé “Éducation et protection de la petite enfance inclusives : passer des engagements à l’action !”, le second rapport de l’Unesco a été produit en partenariat avec le réseau Open Society Foundations et appelle à un engagement mondial renouvelé pour l’inclusion dans la petite enfance, avec des recommandations clés fondées sur des politiques et des pratiques positives, prometteuses et innovantes au niveau national et régional dans le monde entier.

L’Unesco et la stratégie de partenariat mondial pour la petite enfance exhortent les gouvernements à garantir au moins une année d’enseignement pré-primaire obligatoire. Pourtant, les rapports de l’UNESCO montrent que de grandes disparités existent entre les enfants les plus riches et les plus pauvre dans l’accès à l’éducation pré-primaire, atteignant plus de 60% d’écart dans certains pays à revenu faible ou intermédiaire.

Les enfants les plus pauvres sont confrontés à des obstacles supplémentaires en termes d’accès. Plus de la moitié des enfants roms en Europe n’a toujours pas accès à l’enseignement pré-primaire, précise le communiqué.

Les deux études appuient les objectifs fondamentaux de la nouvelle stratégie de partenariat mondial en appelant à mobiliser toutes les nations et les agences internationales compétentes afin qu’elles collaborent pour atteindre les cibles des ODD liées à l’éducation de la petite enfance, à renforcer les partenariats interinstitutionnels et mondiaux qui existent déjà et en établir de nouveaux, à augmenter fortement augmenter les investissements consacrés à l’enseignement pré-primaire dans les pays à revenu faible et intermédiaire qui, en moyenne, ne constituaient que 2 % des budgets de l’éducation en 2018 et à porter l’aide internationale annuelle à l’enseignement pré-primaire d’une moyenne de 7 % de l’aide à l’éducation en 2016 à au moins 10 % d’ici 2030.

Les problématiques liées à l’inclusion dans l’éducation et la protection de la petite enfance doivent être abordées par le biais de politiques intersectorielles qui prennent en compte la diversité des apprenants, y compris les enfants réfugiés et demandeurs d’asile.

( Avec MAP )

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