L’Unesco déplore le décès de journalistes couvrant la pandémie de Covid-19

L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco), a déploré la mort de dizaines de journalistes du monde entier ayant péri des suites de la COVID-19, contractée le plus souvent alors qu’ils faisaient des reportages sur la crise sanitaire.

« Les journalistes sont en première ligne et mettent chaque jour leur sécurité en péril pour apporter aux citoyens des informations fiables et vérifiées sur la pandémie. Leur contribution est inestimable pour nous tous. Mais beaucoup d’entre eux manquent d’équipements de protection et d’accès aux soins, et certains ont dû payer de leur vie leurs reportages sur la crise sanitaire. Je suis pleinement solidaire des travailleurs des médias et de leurs familles en cette période difficile et dangereuse », a déclaré la Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, citée dans un communiqué de l’Organisation onusienne.

Selon l’Unesco, les travailleurs des médias qui couvrent la pandémie sur le terrain sont particulièrement exposés au virus, et la baisse des revenus des médias a ajouté une complexité supplémentaire à ce scénario, affectant les emplois réels des travailleurs des médias, la disponibilité d’équipements de protection ainsi que l’organisation de formations en matière de sécurité sanitaire pour les journalistes et leurs équipes.

De même, la situation des journalistes freelance est devenue de plus en plus précaire, affirme l’Unesco.

Alors que la veille et le décompte des décès de travailleurs des médias dus à la pandémie de COVID-19 demeure un exercice difficile et est toujours en cours, l’organisation non gouvernementale suisse Press Emblem Campaign a toutefois enregistré au moins 127 décès de journalistes dans 31 pays entre le 1er mars et le 31 mai, dont les deux tiers étaient en service, souligne l’Unesco.

Dans certains pays, les journalistes ont également fait l’objet de harcèlement, de persécution et de détention en raison de leur travail d’information sur la crise, déplore l’Unesco qui promeut la sécurité des journalistes à travers des mesures de sensibilisation mondiales, le renforcement des capacités, et la mise en œuvre du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et de la question de l’impunité.

L’Unesco met également en œuvre des actions dans le but d’améliorer l’accès à l’information et soutenir les médias dans la lutte contre la pandémie.

Dans ce contexte et afin d’aider les journalistes du monde entier à améliorer leurs conditions de sécurité (y compris en ce qui concerne leur santé physique et mentale) lorsqu’ils font des reportages sur la pandémie, l’Unesco, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé et le Knight Center for Journalism in the Americas, a lancé un cours en ligne (MOOC) qui compte à ce jour près de 9 000 journalistes et travailleurs des médias en provenance de 162 pays parmi ses inscrits.

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