L’Union des mosquées de France fait le choix de tirer profit de l’expérience du Maroc en matière de formation des imams et des morchidates

L’Union des mosquées de France (UMF) a fait le choix « pragmatique et murement réfléchi » de tirer profit de l’expérience du Maroc en matière de formation des imams et des morchidates, qui est reconnue sur le plan international, indique un communiqué de l’organisation publié à l’issue de la réunion, dimanche, de son Conseil d’Administration.

« C’est dans le cadre de la déclaration commune franco-marocaine, signée le 19 septembre 2015, en présence des deux chefs d’Etat, que l’UMF accompagne des jeunes français candidats et candidates à la fonction de l’imamat et de l’enseignement religieux dans leur projet de formation au sein de l’institut Mohammed VI de Rabat qui accueille désormais plus d’un millier d’étudiants et étudiantes de différentes nationalités », rappelle le président de l’UMF Mohammed Moussaoui.

Lors de la réunion du conseil, les administrateurs de l’UMF, ont adopté un programme ambitieux par lequel ils aspirent à répondre aux nombreuses attentes des musulmans de France et à faire face aux nombreux défis que ces derniers doivent relever dans un contexte difficile et exigeant.

A la tête de ces attentes et défis se trouvent la formation des cadres religieux et leurs statuts : imams, morchidates, aumôniers ainsi que les responsables des associations gestionnaires des mosquées, explique l’UMF, notant que la lutte contre le radicalisme qui frappe une frange de la jeunesse en France, repose en partie sur « notre capacité à bien former nos cadres religieux et à leur donner les moyens adaptés à leur noble mission ».

L’UMF, qui ambitionne de créer son propre institut de formation sur le sol Français, vient d’obtenir l’aval de son Conseil d’Administration pour ce projet qui devrait voir le jour dès la rentrée de septembre 2018, relève le communiqué.

Et d’ajouter que face à la crise provoquée par la diffusion par le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) du document de travail intitulé « Charte de l’Imam de France » et la réaction de cinq fédérations musulmanes qui s’en est suivie, l’UMF appelle toutes les parties à prendre la mesure de la gravité du moment que vit la France à la veille de rendez-vous électoraux importants pour son avenir.

« Dans ces moments particuliers, les musulmans de France ont besoin plus que jamais de consolider leur unité pour mieux servir l’unité et la cohésion de leur pays », souligne l’UMF, rappelant qu’elle avait été invitée à participer à une réunion de travail organisée par le CFCM, le 22 février dernier, autour de la charte de l’imam de France, au cours de laquelle elle avait proposé deux documents pour sa contribution, dont de nombreux paragraphes figurent sur le document diffusé par le président du CFCM.

« Certes, dans tout projet collégial, il est normal que les différentes contributions ne soient pas retenues intégralement », indique l’UMF, considérant toutefois qu’il aurait été plus conforme au mode de décision du CFCM que la synthèse faite par son président soit à nouveau discutée au sein des instances du CFCM afin de permettre son adoption définitive et incontestable.

L’UMF a réuni dimanche son Conseil d’Administration pour renouveler ses instances nationales. La nouvelle organisation territoriale de l’Union, suivant le découpage régional de la France, s’appuie désormais sur 13 UMR (Représentations régionales de l’UMF).

Le Conseil d’Administration de l’UMF a procédé, à cette occasion, à l’élection de son nouveau bureau national à la tête duquel, son président sortant, Mohammed Moussaoui, a été réélu à l’unanimité pour un deuxième mandat de trois ans.

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