L’Université de demain doit se pencher sur le développement du capital humain

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a souligné, lundi à Tanger, que l’Université de demain doit mettre l’accent sur le développement du capital humain, en l’érigeant en levier de développement global et durable, et la consolidation des valeurs suprêmes.

S’exprimant lors des 1ères Rencontres de la responsabilité sociétale de l’université marocaine, sous le thème « Ensemble pour une vie universitaire inclusive et intégrée« , le ministre a précisé que le modèle de l’Université de demain, qui puise son essence dans les recommandations du Nouveau modèle de développement (NMD) et repose sur les priorités du programme gouvernemental 2021-2026, ne se limite pas à l’amélioration de la qualité des formations et à la mise en place des conditions favorables à la réussite du parcours universitaire des étudiants et à leur autonomisation, mais porte également sur tous les aspects liés à la gouvernance universitaire et à l’intégration des établissements d’enseignement supérieur dans leur environnement socio-économique, en plus de leur ouverture aux niveaux régional et international.

M. Miraoui a, à cet égard, estimé que l’instauration de ce modèle requiert une approche participative et globale mobilisant toutes les forces vives à l’échelle régionale et nationale (acteurs institutionnels, économiques et de la société civile), pour une université capable d’accompagner les mutations rapides sur le plan pédagogique, de recherche scientifique et d’innovation.

Il a relevé que l’université doit également être bien préparée pour répondre aux priorités de développement national, notamment dans les domaines liés à la souveraineté et à la durabilité, notant qu’elle sera en mesure de renforcer le rayonnement du Maroc et son rôle pionnier dans plusieurs domaines vitaux.

→ Lire aussi : L’effectif des élèves dans les trois cycles d’enseignement a atteint un total de 7.502.229

Compte tenu de l’importance de la parité et de l’égalité des sexes en tant que levier de développement et critère fondamental de développement sociétal, M. Miraoui a assuré que l’université a un rôle majeur à jouer dans ce sens, que ce soit en matière d’élargissement de l’accès des étudiantes à l’offre de formation et à tous les services universitaires, dans le respect des conditions de qualité et de dignité, ou en les motivant à poursuivre leur parcours académique, et à s’engager davantage dans les activités de recherche scientifique et d’innovation.

Le ministre a fait savoir que l’autonomisation des femmes et le renforcement de leurs capacités ont des répercussions socio-économiques très importantes, devant favoriser la promotion du processus de développement du Maroc, soulignant que la réalisation de tous ces objectifs fondamentaux passe par le déploiement des moyens financiers et humains nécessaires, et la consolidation du système de valeurs au sein de l’université, à travers la consolidation de la culture des droits et des obligations et le renforcement des principes d’équité et d’égalité des chances, tout en faisant valoir les valeurs de transparence et d’intégrité, comme des choix irréversibles régissant le fonctionnement quotidien des établissements universitaires.

Il a également considéré que la consolidation du système de valeurs permet de créer une interaction positive et constructive entre l’université et la société en général, notant que cette interaction est nécessaire pour renforcer la confiance dans l’université marocaine et lui permettre de jouer le rôle important qui lui a été confié, en matière de soutien de l’économie nationale et de formation de compétences humaines.

La cérémonie d’ouverture de cet événement s’est déroulé en présence notamment de la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, du Wali de la région Tanger-Tétouan Al Hoceima, Mohamed Mhidia, du président de l’université Abdelmalek Essaâdi, Bouchta El Moumni, et de personnalités scientifiques et académiques marocaines et étrangères.

Ce 1er débat vise à construire une nouvelle approche de la vie universitaire sous trois angles différents mais complémentaires, à savoir la responsabilité sociale des universités marocaines à travers les principes des droits de l’Homme, la responsabilité sociale des universités : Etude comparative et analyse d’expériences positives, et les objectifs de la responsabilité sociale et du développement durable dans l’espace universitaire.

(Avec MAP)

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page