L’UPCI adopte une nouvelle approche

La 14ème Conférence de l’Union parlementaire des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI) a été marquée par la consécration d’une nouvelle approche plus rationnelle visant à améliorer les méthodes de travail de l’Union pour la hisser au rang des organisations multilatérales, a indiqué mardi le président de la Chambre des représentants et président de l’Union, Habib El Malki.

Lors d’une conférence de presse à Rabat pour présenter les résultats de la 14ème session de la Conférence de l’UPCI, M. El Malki a rappelé l’adoption de la Déclaration de Rabat qui met l’accent sur les questions consensuelles en tant que nouvelle orientation dans l’action de l’Union.

Cette nouvelle approche, a-t-il dit, illustre la volonté de favoriser une rationalisation accrue de l’action de l’Union parlementaire et sa réorientation vers les méthodes de travail des organisations multilatérales qui œuvrent dans une logique de compromis sans pour autant être prisonnières des positions d’un quelconque pays « quel qu’en soit le poids démographique ou politique ».

Selon lui, la Déclaration de Rabat, adoptée à l’unanimité, traite d’une série de dossiers liés aux principales préoccupations du monde islamique, dont entre autres la question palestinienne, la lutte contre l’extrémisme, le développement et l’intégration économique ainsi que les droits humains, la situation des minorités musulmanes dans les pays non-musulmans, l’islamophobie, l’immigration, les réfugiés et les changements climatiques.

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Il a en outre mis en avant la nouvelle méthode de travail adoptée par l’UPCI, selon laquelle l’union va tenir une réunion de ses instances dans la période intersessions ainsi qu’une réunion des commissions sur des questions thématiques ciblées en vue de mettre en place des plans d’action et des stratégies axées sur des questions précises.

Par ailleurs, M. El Malki a souligné la nécessité de doter l’Union d’un statut spécial lui conférant la personnalité juridique, notamment par la promotion d’un discours en phase avec les développements survenus sur la scène internationale, relevant que l’Union est la deuxième plus grande organisation parlementaire multilatérale après l’Union interparlementaire.

Le monde musulman est une force humaine et spirituelle et un vaste espace géopolitique qui reste le théâtre du plus grand nombre de conflits dans le monde, a fait observer le président de l’Union parlementaire des États membres de l’OCI, notant qu’il importe pour l’Union de jouer un rôle positif pour surmonter de telles problématiques en adoptant une approche de compromis et un discours rationnel.

Il a rappelé que cette session a été marquée par la participation de 473 représentants des parlements des États membres de 40 pays, dont 20 présidents de parlements nationaux ainsi que des représentants de 14 organisations internationales. Elle a également été caractérisée par un débat approfondi sur les défis auxquels fait face le monde musulman, en premier lieu la question palestinienne.

Organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la session a été marquée par l’élection des membres du bureau, l’adoption du rapport de la 21-ème session du comité général, l’examen des rapports et projets de résolutions présentés lors de réunions antérieures et les candidatures des membres du comité général, du comité exécutif et des commissions spécialisées de l’Union au titre de l’année 2019.

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