L’urgence climatique est-elle vérité ?

POLITIQUEMENT INCORRECT

Par Gabriel Banon

Le monde, hors l’Occident, poursuit sa courbe de développement. La Chine multiplie le nombre de ses centrales au charbon à un rythme inavouable, près de deux par semaines. L’Inde, pour sa part, poursuit son développement à marches forcées.

Les émissions mondiales de CO2 vont continuer d’augmenter dans un avenir prévisible. Les combustibles fossiles ont encore de l’avenir car il n’existe pas à ce jour d’alternative économiquement valable. Même si l’Occident poursuit ses efforts de réduction du CO2, l’augmentation des émissions mondiales reste inévitable. Les réductions occidentales sont – et continueront d’être – plus que compensées par l’augmentation des émissions dans le reste du monde.

L’Occident qui veut donner l’exemple, en s’engageant dans un grave désavantage économique, s’affaiblit tandis que le reste du monde, dont nombreux sont ceux qui haïssent l’Occident, poursuivent leur développement et se renforcent. Sa croisade n’a aucun effet net sur le climat, il faut se l’avouer, et le déclin des économies occidentales fait des heureux au-delà des océans.

Le climat n’a pas un programme spécifique pour l’Asie ou l’Europe. Des actions régionales vers la réduction des émissions n’ont aucun sens si elles ne sont pas globales et ne concernent pas toute la planète. D’ailleurs, dans son dernier rapport, le cinquième, le GIEC -Groupement International d’Études sur l’Évolution du Climat, une organisation établie par les Nations Unies (ONU))- estime qu’un réchauffement de 3° – deux fois l’objectif de l’Accord de Paris – réduirait la croissance économique mondiale de 3% d’ici 2100. Ce taux représente une réduction de la croissance économique mondiale de 0,04% par an, un chiffre statistiquement négligeable.  C’est l’estimation la plus pessimiste ! Dans un scénario plus optimiste, l’impact économique du réchauffement sera, toujours d’après le GIEC, pratiquement inexistant.

D’après des données du GIEC lui-même, la croissance économique et le bien-être en Europe et aux États-Unis sont davantage menacés par des politiques environnementales extrémistes et délirantes que par le réchauffement climatique. « L’UE et ses États membres se sont concentrés sur la politique climatique, mobilisant d’énormes ressources financières et humaines, réduisant ainsi les ressources nécessaires au développement de son industrie en affaiblissant la sécurité de l’approvisionnement énergétique. » déclarait le 22 février 2023, Jean-Pierre Schaeken Willemaers, du Thomas More Institute, et Président du pôle Énergie, Climat et Environnement.

Un jugement sévère sera porté par les générations futures sur l’Occident pour avoir permis à l’activisme environnemental extrémiste d’avoir affaibli ces pays. Pendant ce temps, l’Orient hostile – la Chine, la Russie, la Corée du Nord et l’Iran – continue de faire progresser ses capacités industrielles et militaires.

Ne sera-t-il pas plus judicieux d’investir dans la recherche de moyens de s’assurer des approvisionnements énergétiques fiables, plus propres et moins onéreux, afin que le monde – par choix, les utilise ? Les émissions mondiales et le stock accumulé de CO2 dans l’atmosphère ne diminueront, malheureusement pas de sitôt, mais ce n’est pas une raison pour pousser l’Occident dans le déclin.

Depuis 1992 et le Sommet de la Terre à Rio, l’Occident vit dans « l’Urgence Climatique ». L’alerte est renouvelée à maintes reprises. Depuis lors, l’Occident – et seulement l’Occident – s’est fixé pour objectif principal de réduire les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre.

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