Lutte contre le terrorisme: M. Sijilmassi insiste sur les dimensions transfrontalière et régionale

Le secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi a mis l’accent, mercredi à Rabat, sur l’importance des dimensions transfrontalière et régionale de la lutte contre le terrorisme pour relever les défis multiples et complexes de ce fléau ayant un impact sur l’ensemble des pays du pourtour méditerranéen.

Dans une allocution lue en son nom lors de la réunion de la commission de renforcement de la qualité de vie et l’échange entre les communautés civiles et culturelles, relevant de l’Assemblée parlementaire de l’UpM, portant sur « La consécration des valeurs de tolérance et du dialogue parmi des cultures pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme », M. Sijilmassi a indiqué que malgré la complexité des défis à relever par les pays de la Méditerranée, il s’avère que la région marche à deux rythmes, à savoir celui de l’Union Européenne qui est intégrée économiquement, avec un taux d’échange commercial élevé dépassant 90%, et celui des pays du sud présentant un taux d’échange ne dépassant pas 1%.

M. Sijilmassi a noté que le défi réside dans le renforcement des échanges Sud-Sud et Nord-Sud et le rapprochement entre les différentes communautés, particulièrement l’échange entre les jeunes, mettant en avant les préoccupations de la population de la région quant à des questions communes comme le vivre-ensemble, les défis sécuritaires et la jeunesse.

Pour sa part, le président du la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne, Abderrahim Atmoun a fait remarquer que la région méditerranéenne est confrontée, actuellement, au défi majeur du terrorisme, précisant à cet égard que le Maroc a renforcé ses capacités nationales en matière de lutte contre ce fléau, par la mise en place progressive d’un un cadre législatif approprié.

Il a rappelé dans ce sens l’approbation en 2003 d’une loi relative au financement du terrorisme et d’une autre portant sur le blanchiment d’argent en 2007, ainsi que des dizaines de textes visant à lutter contre ce phénomène.

Parallèlement, ajoute M. Atmoun, une stratégie a été mise en place en vue de lutter contre l’extrémisme, en se basant sur trois principes, à savoir la sécurité religieuse, la prévention sécuritaire et le renforcement du développement humain.

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Le Maroc est un modèle dans le domaine religieux, a souligné le responsable, mettant en exergue la politique du Royaume basée sur la préservation de la sûreté, la stabilité et l’intégrité territoriale des pays, ainsi que sur le développement humain durable et la lutte contre les idéologies extrémistes.

Pour sa part le directeur de la Commission pour la promotion de la qualité de vie et des échanges entre la société civile et la culture, Mohamed Houyet a souligné que la tolérance et le dialogue culturel sont à même de faire face à l’extrémisme qui demeure un phénomène inquiétant.

Après avoir rappelé le caractère symbolique de la tenue de cette rencontre sur la rive sud de la Méditerranée, il a souligné que le Maroc est resté fidèle à ses engagements méditerranéens et a pris part à plusieurs programmes et stratégies contribuant au développement d’horizons communs.

La Méditerranée n’est pas seulement une mer séparant les rives nord et sud, mais un espace symbolique et éthique de dialogue et de brassage culturel, a-t-il ajouté.

Cette rencontre a vu la participation du Maroc, de l’Algérie, de l’Autriche, de la Belgique, de la Bulgarie, de l’Égypte, de la France, de la Jordanie et de l’Italie, ainsi que d’un représentant du Parlement européen.

L’Assemblée parlementaire de l’UpM a été créée en 2004 sous le nom de « l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne ». En tant qu’organe parlementaire de l’UpM, l’Assemblée représente un cadre de coopération multilatérale entre des parlementaires de l’UE et de la rive sud de la Méditerranée.

L’Assemblée parlementaire est composée des commissions de la politique, de la sécurité et des droits de l’Homme, des affaires économiques et financières, des affaires sociales et de l’éducation, de la promotion de la qualité de vie, des échanges entre les sociétés civiles et la culture, de l’énergie, de l’environnement et de l’eau et des droits de la femme.

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