Makhtar Diop-Neila Tazi, un échange sur deux axiomes, culture et développement économique

Dans cet entretien, le patron de la SFI interroge son invitée sur la dynamique que connaissent les industries créatives et culturelles au Maroc. On y apprend aussi que les ICC seront au rdv des prochaines Assemblées annuelles de la Banque Mondiale en octobre prochain à Marrakech.

Makhtar Diop, est le Directeur général de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque Mondiale dont le rôle est de promouvoir le développement économique en favorisant l’essor du secteur privé dans les pays en développement. Organisation présente au Maroc depuis plus de 60 ans, la SFI a apporté son soutien financier au développement du secteur privé marocain dans divers domaines, au Maroc et en Afrique; elle est aussi fortement engagée auprès du Ministère de l’Economie et des Finances dans le renforcement des partenariats public-privé.

M. Diop a convié Neila Tazi, administrateur de la CGEM depuis plus de dix ans à plusieurs titres, à un entretien de 25 minutes dédié à l’émergence des industries créatives et culturelles au Maroc, à leur potentiel en matière de développement et de création d’emplois. L’exemple du Festival Gnaoua et Musiques du Monde représente un socle de référence tout au long de cet échange.

Dans ce poadcast vidéo à distance Makhtar Diop revient sur l’itinéraire de Neila Tazi depuis sa naissance à Washington (où son père travaillait à la Banque Mondiale) à son engagement politique et son plaidoyer pour l’émergence du secteur culturel depuis plus de 25 ans. L’échange met en relief le lien pertinent, et de plus en plus reconnu mondialement entre culture et développement des territoires . Fiscalité, innovation, législation , convergence, formation, ambition et rôle du secteur privé sont autant de principes évoqués pour charpenter les politiques publiques en matière d’ICC et leur donner une structure solide qui apportera un nouvel elan aux territoires, au secteur touristique et à la jeunesse.

Il est évident que le Maroc regorge de potentialités en matière de cinéma, de littérature, de musique, de spectacle vivant, de mode et de création, d’événementiel, de festivals ….

Et l’idée phare à retenir de cet échange est l’importance de renforcer le rôle des acteurs du secteur privé pour saisir le plein potentiel de ces filières. Cette idée s’inscrit dans la droite ligne du discours du Roi Mohammed VI lors de l’ouverture de la session parlementaire en octobre dernier. Un discours dans lequel le Souverain souligne, je cite « l’objectif stratégique recherché est que le secteur privé occupe la place qui lui échoit dans le domaine de l’investissement, celle d’une force motrice effective de l’économie nationale ». « Par ailleurs, il convient que les entreprises marocaines et leurs organisations nationales, régionales et sectorielles assument leur fonction de catalyseurs de l’investissement et de l’entrepreneuriat. »

Un rôle que la Fédération des Industries Culturelles et Créatives (FICC) de la CGEM, et ses entreprises membres, souhaitent renforcer à travers un solide plaidoyer pour faire évoluer la perception de ces métiers et moderniser l’écosystème dans sa globalité. La FICC a signé une convention avec Mehdi Bensaid dans ce sens.

Différents signaux laissent entrevoir que le Gouvernement actuel compte bien faire bouger ce secteur. Que ce soit à travers les réformes menées par le jeune Ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication ou à travers les engagements pris par le Chef du Gouvernement au Parlement lors de la séance orale du dédiée à la culture. Un secteur d’avenir qui a besoin de plus d’attention et d’une véritable accélération.

En bref, la SFI aide les pays à développer leur secteur privé en investissant dans des entreprises sous forme de prêts, de prises de participation, de titres de créance et de garanties. Elle mobilise également des capitaux auprès d’autres sources de financement et d’investisseurs, et apporte des conseils aux entreprises et aux pouvoirs publics afin d’encourager l’investissement privé, d’aider à la création de marche et améliorer le climat des affaires.

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Neila Tazi est Présidente de la Fédération des Industries Culturelles de la CGEM, elle est Présidente de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense nationale et des Marocain résidents à l’étranger à la Chambre des Conseillers. Elle est CEO de l’Agence A3 communication qu’elle a fondé au 1992, une agence reconnue pour son expertise en communication, qui accompagne des acteurs économiques et institutionnels dans divers secteurs d’activité. L’agence s’est particulièrement distinguée en créant le célèbre Festival des Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira qu’elle produit et organise depuis 1998. Un événement dont la notoriété est reconnue sur le plan international.

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