Marché de l’emploi et recrutements : bientôt une reprise ?

Touchée de plein fouet par la crise sanitaire, l’économie mondiale, à l’arrêt depuis le mois de mars, menace plusieurs millions d’entreprises à travers le monde. Dans la quasi-totalité des secteurs, certains gérants ont été contraints de licencier, de geler certains salaires ou encore de retarder les recrutements. Si la reprise de l’activité à partir de juin a permis de relancer tout doucement la machine, quid des recrutements et du marché de l’emploi ? Peut-on parler de reprise ?

Selon Ali Serhani, Directeur Associé du cabinet Gesper services, le marché de l’emploi se porte très mal, pour la simple raison que la Covid-19 a suspendu ou annulé tous les recrutements. « Pour les multinationales, rares sont celles qui ont annulé leurs recrutements mais elles les ont reportés pour 2021 ou l’après-Covid ». Les entreprises marocaines familiales ont été sévèrement touchées, conduisant ainsi à une annulation, jusqu’à nouvel ordre, de tous les recrutements, et ce par manque de visibilité, nous explique-t-il.

Pouvons-nous cependant considérer qu’il existe une reprise depuis la fin du confinement ? Pas vraiment, ou bien d’une façon très timide selon le Directeur associé. Si les offres et les entretiens semblent avoir relativement repris, les recrutements, eux, ne se feraient pour la majorité qu’à partir du mois de février 2021. Pour cela, la reprise ne sera palpable que sous deux conditions : « Lorsque les frontières seront ouvertes normalement et que la campagne de vaccination aura atteint un cap raisonnable » assure-t-il.

Pourtant ce n’est pas faute d’avoir engagé des initiatives favorisant notamment le recrutement des personnes licenciées durant la crise. « Oui cela portera des fruits mais sur le long terme. Cependant et pour l’instant on ne peut pas parler de résultats concernant ces lois car toutes les entreprises sont en attente de voir ce que sera l’après-Covid, car le malheur ce n’est pas la Covid-19 mais ce qui nous attend après ».

Si certaines activités ont été plus touchées que d’autres, nous pensons notamment au tourisme, pour Serhani, l’offshoring, l’agroalimentaire, les assurances, les banques ou les entreprises pétrolières sont des secteurs qui ont relativement moins souffert. « Mais lorsque je fais un calcul global, je vois qu’en fin de compte, nous vivons une situation critique car la quasi-totalité des secteurs que je viens de citer ont quasiment suspendu leurs recrutements en 2020 ».

Reprise ou pas, pour notre intervenant, l’ouverture des frontières ainsi que la vaccination de la population permettra de redonner la confiance aux investisseurs et aux recruteurs. « Pour rester optimiste je dirai que si en février 2021 les frontières s’ouvrent, on pourra dire qu’il y aura reprise à partir du deuxième semestre 2021. »

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