Le Maroc a jeté les bases d’une expérience exceptionnelle en matière de finance participative

Le Maroc a jeté les bases d’une expérience exceptionnelle en matière de finance participative balisant ainsi le terrain pour un avenir prometteur à ce marché dans le royaume, a indiqué, jeudi à Casablanca, le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane.

S’exprimant à l’ouverture du 1er Salon International de la Finance Ethique et participative (SIFEP), tenu sous le thème « Finance Ethique et Participative : Une contribution à la croissance et à l’inclusion économique au Maroc », M. Benkirane a mis l’accent sur l’importance de la finance participative dans la mesure où elle favorise l’intégration au sein du système économique national d’une partie importante de la société marocaine qui n’a pas accès actuellement aux services des banques traditionnelles.

Se félicitant des avancés réalisées par la Maroc en matière d’institutionnalisation de la finance participative, il a fait savoir que ce résultat a été rendu possible grâce au débat serein engagé entre les différentes parties, l’une des qualités qui fait du Maroc un modèle politique exceptionnel sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Pour sa part, le président du Groupe Al Baraka Bank, Cheikh Saleh Kamel a passé en revue le contexte économique et social ayant favorisé la naissance de cette expérience en Orient et son exportation vers d’autres pays arabes et occidentaux, relevant que l’économie islamique dispose de moyens lui permettant de booster le système de production et réaliser le développement durable escompté à travers le monde.

M. Kamel, qui s’est dit optimiste quant à l’avenir de la finance participative au Maroc, a relevé que chaque modèle économique requiert un ensemble de règles déontologiques à même de contribuer à la consécration des principes de justice, de participation et de développement équilibré.

Le représentant de la Banque Islamique pour le développement, Omar Al Hafed a, quant à lui, exposé les principes de la Charia visant à garantir la sécurité des transactions ainsi que le volet relatif à l’économie et la finance à travers la mise en place de règles et orientations susceptibles d’assurer un système économique stable, équitable et développé.

De son côté, Ahmed Ait Yaazae, membre du Conseil supérieur des Ouléma, également membre du comité charia pour la finance participative au sein du Conseil, a mis en avant le rôle du comité dans l’élaboration d’orientations et d’avis sur la conformité des produits de la finance participative aux préceptes de l’Islam du juste milieu, ouvert sur les valeurs universelles et tolérant, ajoutant que le comité charia est une instance autonome composée d’Ouléma de différentes spécialités.

Le SIFEP qui se tient du 26 au 28 janvier est l’occasion non seulement de se rapprocher directement de cette nouvelle offre de financement, mais également d’interroger son potentiel et réfléchir sur l’impact qu’elle est appelée à produire sur l’ensemble du marché du financement au Maroc.

Première manifestation du genre à se tenir à l’échelle nationale, cet événement qui réunit les établissements bancaires et les institutions concernés par ce mode de financement s’adresse à la fois aux experts, rompus aux techniques et au langage de la finance participative et éthique, et au grand public désireux de connaître les composantes de cette nouvelle offre qui intègre aujourd’hui le marché national du financement individuel (les particuliers) et collectifs (sociétés, coopératives, institutions diverses).

Organisé sous l’égide des ministères de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de la Formation des cadres ainsi que de l’Habitat et de la Politique de la ville, le SIFEP rassemble une pléiade d’opérateurs notamment des banques participatives marocaines, compagnies d’assurance TAKAFUL, sociétés de microfinance et de financement, organismes de finance éthique, banques islamiques internationales, institutions de régulation finance islamique, et institutions de Formation (Universités et écoles).

Parallèlement aux séances thématiques plénières, un Forum sera animé autour de trois ateliers restreins portant sur le financement des projets d’infrastructure par les SuKuK, la formation en finance islamique : un levier de performance pour l’écosystème et le financement participatif de l’immobilier.

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