Maroc-Brésil : des relations marquées du sceau de la confiance et de l’ambition

Le Maroc et le Brésil entretiennent des relations marquées du sceau de la confiance et de l’ambition, a assuré l’ambassadeur du Maroc au Brésil, M. Nabil Adghoghi.

« La relation entre le Maroc et le Brésil est marquée du sceau de la confiance et de l’ambition. Une confiance rehaussée par des valeurs partagées de l’ouverture, du multilatéralisme et du développement durable », a souligné le diplomate dans un entretien accordé à la MAP, en marge de sa participation à Sao Paulo, à une conférence de presse consacrée à la Semaine du Maroc, un événement d’envergure, organisé du 27 avril au 2 mai au prestigieux centre commercial et d’affaires « Conjunto Nacional ».

De son avis, ce « socle de confiance » permet objectivement aux deux pays « d’entrevoir l’avenir avec ambition pour ériger à terme un partenariat global impliquant le plus d’acteurs et de secteurs de coopération possibles ».

L’ambassadeur du Royaume n’a pas manqué de souligner la dynamique résolument ascendante qu’affichent ces relations, en évoquant, dans ce sens, la signature en mars dernier d’un mémorandum d’entente devant définir les relations législatives entre la Chambre des Conseillers et le Sénat Brésilien et la participation distinguée du Maroc au 8-ème Forum Mondial de l’eau (18 au 23 mars derniers à Brasilia), marqué par la remise du Grand Prix Mondial Hassan II pour l’Eau.

Dans le même ordre d’idées, M. Adghoghi a évoqué la participation d’académiciens et d’experts brésiliens à des conférences organisées par l’Académie du Royaume du Maroc, ou encore les fréquents échanges entre la Chambre de commerce de Sao Paulo et les opérateurs économiques nationaux, invités à découvrir le potentiel d’un marché brésilien en pleine reprise économique.

« Cette nouvelle dynamique qui distingue désormais les relations bilatérales s’inscrit dans le droit fil de la Vision Royale, en vertu de laquelle SM le Roi Mohammed VI oriente la diplomatie nationale à s’ouvrir sur les puissances émergentes, plus particulièrement les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), dans l’objectif de nouer des partenariats de nouvelle génération, à même d’accompagner la stratégie d’ouverture, de modernité et de progrès dans laquelle le Royaume s’est inscrit de manière ambitieuse », a-t-il indiqué.

Au volet du développement du partenariat bilatéral, M. Adghoghi a relevé que les deux pays travaillent à un partenariat scientifique entre l’Entreprise brésilienne de recherche agricole (Embrapa), une entreprise d’État spécialisée en agronomie, et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).

Par ailleurs, a-t-il ajouté, les deux parties « œuvrent en faveur de la mise en place d’un cadre juridique qui va couvrir la coopération en matière de défense, de la justice, du transport maritime et des services aériens », en soulignant que Maroc et le Brésil devront signer, « dans les semaines à venir », un Accord de coopération et de facilitation des investissements (ACFI): « un instrument juridique pionnier que le Brésil a conclu avec certains pays comme le Mexique et l’Angola ».

Une fois signé, cet accord en phase de bouclage, deviendra « le premier instrument juridique du genre à relier le géant sud-américain et un pays arabe », s’est félicité le diplomate.

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Les deux parties s’attèlent aussi à examiner les meilleurs moyens pour enrichir le cadre juridique entre le Maroc et le Brésil à travers une nouvelle palette d’instruments, de conventions juridiques et d’accords bilatéraux, a-t-il poursuivi.

De l’avis de M. Adghoghi, les relations bilatérales sont appelées à « monter en gamme » et à « progresser pour couvrir tous les niveaux et les domaines d’activité afin de se muer en un partenariat multi-secteur et multi-acteur ».

De ce fait, « le prime objectif actuel est justement de promouvoir une implication tous azimuts du plus grand nombre d’acteurs opérant dans les secteurs du commerce, du transport aérien, du tourisme et de l’agro-business », a-t-il tenu à souligner, en plaidant pour « une appropriation des relations bilatérales par un plus grand nombre d’acteurs institutionnels, privés et académiques ».

Organisée à l’initiative de l’Office national marocain de tourisme (ONMT), la Semaine du Maroc a fait découvrir aux Brésiliens la richesse de la culture millénaire du Royaume et la diversité de son offre touristique.

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