Le Maroc entend jouer un rôle de catalyseur de la relation Chine-Afrique

Dans cette dynamique nouvelle qu’emprunte la coopération sino-africaine, le Maroc entend jouer un rôle de catalyseur de la relation Chine-Afrique, a affirmé lundi, à Marrakech, le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.

« Le Maroc entend participer activement à la promotion d’un partenariat sino-africain équilibré, dense et profitant à tous », a-t-il ajouté à la cérémonie d’ouverture de la 2è édition du China-Africa Investment Forum (CAIF).

Il s’agit d’une volonté et d’un engagement clairement exprimés dans le discours de SM le Roi Mohammed VI, à l’occasion du Sommet du Forum de Coopération sino-africain, tenu les 4 et 5 décembre 2015 à Johannesburg, a noté M. Elalamy, faisant remarquer que la vocation africaine du Royaume a pris une nouvelle dimension et embrasse désormais tous les domaines qu’ils soient politiques, économiques, sociaux, culturels ou spirituels.

A cette occasion, M. Elalamy s’est félicité de la tenue du Forum qui constitue une concrétisation réelle de la volonté exprimée au plus haut niveau d’approfondir la dimension économique de la coopération sud-sud et de tirer le plein potentiel du partenariat Maroc-Chine-Afrique tant au niveau bilatéral que trilatéral.

Par ailleurs, il a noté que la Chine et les pays africains partagent la même quête de développement et voient leurs intérêts converger.

« L’Afrique a besoin de la Chine, qui lui apporterait des avantages tangibles pour son besoin d’emplois et développement, et la Chine a besoin de l’Afrique pour améliorer sa compétitivité et accéder à un marché de plus d’un milliard d’habitants », a-t-il dit.

M. Elalamy a fait remarquer que la coopération et le partenariat économique sino-africains n’ont jamais été aussi intenses et l’engagement de la Chine en Afrique a atteint un niveau inégalé comme l’illustrent les échanges (190 milliards de dollars en 2016 et la Chine est le premier investisseur étranger en Afrique avec 36,1 milliards dollars, soit 15 fois plus qu’en 2015).

« De par ses potentialités et la multiplicité de ses besoins, l’Afrique est indéniablement une force de développement pour la Chine », a-t-il insisté.

« L’initiative de la Route de la soie devrait changer radicalement la participation de l’Afrique aux échanges mondiaux et constituerait un catalyseur à la transformation industrielle du continent à condition que les fonds alloués à cette initiative soient investis dans les chantiers industrialisant et que l’Afrique prenne en main son avenir industriel et déploie les stratégies appropriées« , a estimé M. Elalamy.

Et de conclure que « le partenariat Chine-Afrique a atteint une maturité qui lui permet de migrer vers une étape plus stratégique, en phase avec les opportunités et les défis qui se présentent à nous ».

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et co-organisée par le Ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique, « Jeune Afrique Media Group » et « BOAO Business Consulting », la 2è édition du CAIF connait la participation de plus de plus de 500 décideurs économiques chinois et africains de haut niveau pour deux jours de conférences et de rencontres d’affaires.

Ce rendez-vous stratégique abordera les conditions nécessaires pour que le partenariat économique sino-africain atteigne son plein potentiel.

Dans ce contexte, le CAIF aura pour vocation de favoriser les rencontres d’affaires entre les principaux acteurs du commerce et de l’investissement entre la Chine et l’Afrique afin de promouvoir la création de partenariats durables à forte valeur ajoutée, notamment industrielle.

Deux jours de conférences et de débats qui seront consacrés aux implications financières de la « nouvelle route de la soie » pour les économies africaines et des solutions à privilégier pour capitaliser sur cette nouvelle dynamique qui vise à faire du continent une véritable plateforme industrielle.

En parallèle, des ateliers pratiques permettront de saisir les clés de compréhension des politiques économiques et des environnements opérationnels chinois et africains.

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