Maroc : L’Exécutif face à une rentrée scolaire assez mouvementée

Par Yasmine El Khamlichi

La rentrée scolaire va commencer sur une note amère, avec des manifestations dans les secteurs de la Santé et de l’Enseignement. Après une année particulièrement tendue, l’Exécutif va devoir se mobiliser de nouveau pour la deuxième année consécutive et faire face aux débrayages sectoriels que va connaître le Maroc à partir du mois prochain.

Quelques jours seulement nous séparent du mois de septembre, qui s’annonce déjà assez mouvementé. Cette rentrée scolaire s’avère être une source de stress non seulement pour les étudiants et les parents, mais aussi pour l’Exécutif qui va devoir répondre à plusieurs dossiers revendicatifs, notamment, ceux des enseignants contractuels et des étudiants médecins.

Les deux se sont donné rendez-vous le 1er septembre, dans les artères de la ville de Rabat, pour tenir des marches nationales. Les contestataires déclarent ainsi leur mécontentement pour le traitement accordé à leurs dossiers revendicatifs.

Rappelons la chronologie des faits : Le 31 juillet dernier, la commission nationale des étudiants en médecine (CNEM) a tenu un point de presse pour réitérer son attachement à tous les points du dossier revendicatif, notamment, « la réhabilitation urgente du secteur vu la détérioration de ses conditions socio-économiques ».

Les étudiants en médecine avaient ainsi pointé du doigt le gouvernement, en l’accusant de «nonchalance» et en remettant en question « la volonté des responsables en charge de trouver une solution à cette crise ».

Le 4 août, le département de Saaid Amzazi a annoncé que les examens de la session de rattrapage pour les étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire seront programmés du 4 au 30 septembre.

Cette décision était une surprise pour la CNEM qui s’attendait à des sessions normales d’examens.

Leur prochaine étape : organiser une marche nationale le 1er septembre. Des médecins internes et résidents ainsi que des professeurs en médecine devraient y participer.

D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls à hausser le ton contre le gouvernement. Désormais, les infirmiers dénoncent «la non-ouverture pour la deuxième année consécutive des cycles de master».

Pour ces professionnels de la Santé, cette mesure entrave «l’évolution des sciences de l’infirmerie et des techniques de santé au Maroc». En revanche, ils annoncent une grève nationale prévue le 11 septembre.

Quant aux enseignants contractuels, ils étaient 40.000 manifestants à se rassembler la dernière fois, le 20 juillet, dans le but d’affirmer leur engagement à poursuivre ce combat.

Hier, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des Académies Régionales d’Éducation et de Formation (AREF) a annoncé qu’elle tiendra aussi une marche nationale le 1er septembre, avec une principale revendication : mettre en échec le plan de recrutement régional et d’intégrer l’ensemble des enseignants dans la fonction publique auprès du ministère de l’Éducation nationale.

Ces événements attendus soulèvent plusieurs interrogations, à savoir : Que va faire le gouvernement ? Qu’est ce qui va se passer par la suite ?

Affaire à suivre dans les prochains jours !

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