Le Maroc, son modèle, sa police, son armée et sa mission dans le monde

Le Maroc a vécu les dernières semaines du mois de mars et les premières du mois d’avril sous le signe du changement plutôt accéléré. Il a assisté à la formation d’un nouveau gouvernement, en remplacement de celui qui était dirigé, depuis janvier, 2012 par Abdelilah Benkirane, leader du PJD. Il s’est inscrit ensuite dans une nouvelle dynamique institutionnelle, avec l’élection d’un nouveau président de la Chambre des représentants, en l’occurrence Habib El Malki, qui représente une formation de l’opposition, à savoir l’USFP, aujourd’hui intégrée dans le gouvernement. La nouvelle architecture du gouvernement illustre un équilibre difficile entre six formations qui vont du courant islamiste jusqu’aux communistes ou ce qui en reste, en passant par les conservateurs, les libéraux, les socialistes et les centristes.

Cette mosaïque est celle d’une cartographie bigarrée, certes. Mais elle reflète la diversité d’un Maroc qui n’a jamais été autant interrogatif sur son identité pluraliste qu’en cette époque si trouble. Monarchie centralisée depuis 14 siècles, le Maroc est aussi l’expression d’une continuité historique, politique, cultuelle et humaine. Son référent est celui du changement dans la continuité, une alternance permanente respectueuse de l’histoire et de la mémoire.

La Monarchie est le socle du Maroc, elle préside au destin du peuple et conduit l’évolution du pays. Elle est aussi le défenseur de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Maroc. Cette Monarchie qui, pourtant, est saluée à l’unanimité pour son rôle stabilisateur est aussi l’objet d’une irascible haine de la part de certains pays comme l’Algérie, l’Afrique du sud et de certains groupes hostiles qui forment des lobbies jusqu’au coeur de l’ONU et de l’Union européenne. Les tentatives de s’attaquer au Maroc par le biais du terrorisme et autres menaces n’en finissent pas de nous en alerter, chaque jour. Ces tentatives sont avortées, fort heureusement, par les forces de sécurité dans le cadre d’une stratégie déterminée. Depuis les attentats meurtriers de Casablanca, de mai 2003, qui avaient provoqué la mort de 43 personnes, le Maroc a réagi progressivement à la fois pour encaisser le coup des actes barbares commis par surprise et pour mettre en oeuvre une stratégie de lutte efficace !

Le renforcement de la lutte antiterroriste s’est accompagné par celui de l’arsenal juridique, notamment avec l’adoption par le Parlement, au lendemain des attentats de Casablanca, de la Loi antiterroriste. Un soutien précieux des populations a constitué l’atout majeur dans cette lutte contre les terroristes qui, pour certains d’entre eux, venus de l’étranger, ont cru frapper impunément à l’intérieur du territoire national.

L’organisation de la lutte antiterroriste s’est articulée sur une profonde réforme des services de renseignements et de la police désormais à pied d’oeuvre ! Le terrorisme organisé, par le biais de bandes criminelles, a été combattu méthodiquement. Et l’attentat d’Argana commis à Marrakech, en 2013, a illustré le dernier avatar d’un terrorisme que l’on peut qualifier d’isolé ! La reprise en main des services de renseignements et de la sécurité sous l’égide de Sa Majesté Mohammed VI , leur attribution à Abdellatif Hammouchi dont la vision, mélange de volonté, d’action et de pédagogie, s’appuie sur une vision proactive inédite, a libéré l’institution sécuritaire du carcan bureaucratique !

Cependant, y a-t-il démonstration plus éloquente que la reconnaissance qu’expriment les puissances européennes et autres à l’efficace et vertueuse coopération de la police marocaine dans la lutte contre le terrorisme ? L’élévation par la DGST du Renseignement à une science précise constitue, chaque jour, la preuve de son intégration dans l’ADN de la connaissance avancée, de la méthodologie prévisionnelle et de la formation nécessaire à l’analyse de la complexité du monde. Depuis quelques temps, l’image internationale du Maroc connaît un regain d’intérêt certain. S’il s’inscrit dans une série d’événements heureux, que l’on pourrait imputer volontiers à une dynamique nouvelle, voire inédite , venant surtout contredire ce que les pays voisins semblent traverser, cet intérêt se renforce de plus en plus. Pour ne parler que de certains événements, il convient de relever que l’année 2016 s’est achevée sur une évidente apothéose internationale, à tous points de vue, diplomatique, politique, et mutatis mutandis économique.

C’est peu dire que ce succès traduit un hommage aux réformes que le Maroc met en oeuvre, sur le plan de la démocratie, du développement économique, et de l’engagement solidaire avec les autres peuples . Les Nations unies ont rendu un hommage explicite à S.M. le Roi Mohammed VI et au Maroc pour son rôle joué en faveur du maintien de la paix en Afrique. En son temps, devoir oblige, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon remerciait le Maroc pour « avoir accepté de fournir des troupes pour l’unité de gardes des Nations unies et de prendre la tête de la formation en République centrafricaine de la Commission de consolidation de la paix ».

 La mission des forces de police et des FAR, mission jumellaire, n’a jamais dérogé à une tradition d’engagement, sécularisée, institutionnalisée aussi, à savoir constituer le pilier de la Monarchie et la forteresse inexpugnable de défense de la sécurité intérieure et de l’intégrité territoriale. Cependant, leur mission s’est élargie, avec le temps, à des actions à caractère civique, à des opérations de développement et d’encadrement social et même de lutte contre les catastrophes naturelles, destinée à protéger les populations civiles.n

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