Le Maroc poursuit inlassablement l’édification d’un modèle de développement

 Le Maroc poursuit inlassablement l’édification d’un modèle de développement, générant une transformation économique et sociale profonde dans une perspective de croissance économique, de cohésion sociale et de durabilité, a affirmé, mercredi à Paris, l’ambassadeur du Royaume en France, Chakib Benmoussa.

S’exprimant lors de la Réunion des Membres du Conseil de l’OCDE sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le diplomate a rappelé que le Maroc a déjà inscrit la mise en œuvre des ODD (objectifs du développement durable) dans un cadre référentiel économique et social consacré par la Constitution de 2011 et un cadre de régionalisation avancée, et de réformes sociétales et institutionnelles lancées ces dernières années, faisant observer que dans ses stratégies nationales, sectorielles et territoriales, le Royaume accorde une priorité à la place des jeunes et des enfants.

Le Maroc considère que le poids démographique de la jeunesse représente un réel atout et une force de dynamisation du développement, a indiqué M. Benmoussa qui intervenait dans le cadre d’une session consacrée à la place des enfants et des jeunes dans le programme 2030, insistant sur la nécessité de mettre en place une stratégie globale qui associe en synergie et en convergence, les différentes actions menées en faveur des jeunes.

Dans ce sens, le gouvernement a mis en place une Stratégie Nationale Intégrée de la Jeunesse, qui cherche à promouvoir la cohérence des politiques entreprises dans le cadre d’une approche transversale, a-t-il fait savoir, expliquant que cette approche met l’accent sur l’intégration des jeunes au niveau social, sur leur implication et participation dans l’élaboration des politiques les concernant.

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La question de l’emploi des jeunes est au cœur de cette stratégie : elle suppose une inflexion du modèle de développement économique pour que la croissance puisse générer plus d’emplois, mais aussi que les profils des jeunes soient plus adaptés aux besoins économiques, a-t-il dit, précisant que pour cela, le Royaume a lancé une grande réforme du système d’éducation et de formation.

Les objectifs escomptés visent à asseoir une « école portée par les fondements de l’équité et l’égalité des chances, la qualité pour tous, et la promotion de l’individu et la société», a noté l’ambassadeur, ajoutant que cette réforme envisage d’instaurer l’obligation de l’enseignement préscolaire compte tenu de son impact sur l’acquisition des compétences des plus jeunes.

Cette réforme, dont la généralisation favorisera un enseignement inclusif et solidaire pour tous les enfants marocains, sans aucune discrimination, concerne également l’élargissement de l’offre de la formation professionnelle en augmentant sa capacité d’accueil et en renforçant sa présence dans les milieux ruraux, la création, dès le collège, de parcours professionnels qui débouchent sur le baccalauréat professionnel, et le renouvellement des formations et leur diversification pour les adapter régulièrement à l’évolution des métiers, a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, une attention est accordée à la maîtrise des langues étrangères, qui représentent un levier principal de la qualité de l’éducation, et de l’ouverture du système d’éducation, a souligné M. Benmoussa, relevant en outre que les nouveaux défis en matière du rôle de la jeunesse dans la mise en œuvre des ODD, constituent, par leur ampleur, une source d’inquiétude légitime qui interpelle continuellement les politiques et les stratégies quelque soit le niveau de développement des pays.

Dans cette optique, les expériences nationales des pays membres et des pays partenaires, sont d’un apport considérable au niveau de l’apprentissage mutuel et du partage des expériences réussies, eu égard les transformations sociétales majeures, a-t-il soutenu.

Sur un autre registre, M. Benmoussa a affirmé que la coopération du Maroc avec l’OCDE, marquée par la mise en œuvre d’un programme-pays et orientée au-delà, vers des initiatives communes de partenariat, apporte un soutien primordial au programme du gouvernement et à ses réformes ainsi qu’aux mécanismes d’élaboration et d’évaluation des politiques publiques en lien avec la mise en œuvre des ODD.

Cette réunion a été l’occasion de faire le point sur les progrès de la mise en œuvre du Programme 2030 aux niveaux national, régional et mondial, deux ans et demi après son adoption. Plusieurs thématiques ont été débattues lors de cette réunion dont : « Placer les enfants et les jeunes au cœur du Programme 2030 », « Financer et bâtir des infrastructures durables et de qualité » et « Des institutions efficaces au service de la concrétisation du Programme 2030 ».

A rappeler que l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté le 25 septembre 2015 un programme de développement durable à l’horizon 2030 (Programme 2030), repris dans un document intitulé « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».

Ce programme constitue le nouveau cadre de développement mondial reposant sur 17 objectifs de développement durable déclinés en 169 cibles dans les domaines de l’économie, du développement social et de la protection de l’environnement.

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