Le Maroc s’affirme en tant que “force économique majeure” en Afrique

Le Royaume du Maroc s’affirme en tant que « force économique majeure » en Afrique subsaharienne et “envisage même de réintégrer l’Union Africaine (UA) qu’il a quittée il y a plusieurs décennies”, souligne la revue trimestrielle de l’ONU, Afrique Renouveau, dans son dernier numéro, en mettant en exergue l’offensive que mène le Maroc tant au niveau économique que diplomatique pour réintégrer l’UA, dont le sommet est prévu fin janvier à Addis Abeba, en Ethiopie.

“Lentement, progressivement, le Maroc s’affirme comme une force économique majeure en Afrique subsaharienne, et envisage même de réintégrer l’UA qu’il a quittée il y a plusieurs décennies”, écrit la revue dans une analyse intitulée: “Union Africaine : l’offensive marocaine” et illustrée d’une photo de Sa Majesté le Roi Mohammed VI accueilli par le Président John Pombe Magufuli, durant la visite du Souverain en Tanzanie en octobre 2016.

Rappelant que le Royaume a développé des liens économiques avec de nombreux pays du continent depuis son départ de l’Union, Franck Kuwonu,l’auteur de l’article, indique que le Maroc œuvre à renforcer ces liens et à régler définitivement la question du Sahara.

Franck Kuwonu rappelle qu’entre 2004 et 2014, le commerce du Maroc avec le reste du continent a augmenté en moyenne de 13 pc par an (3,7 milliards de dollars), dont 42 % avec l’Afrique subsaharienne, ce qui représente 6,4 pc du commerce du pays sur cette période.

“Le changement le plus remarquable a, cependant, été l’investissement direct du Maroc en Afrique”, où le Royaume a investi 600 millions de dollars en 2015, selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), cité par la revue.

Afrique Renouveau note qu’au cours de la décennie qui s’est achevée en 2016, les investissements marocains en Afrique subsaharienne représentaient 85 %  de l’ensemble de ses stocks d’investissements étrangers directs (IED).

Elle cite, dans ce contexte, un rapport d’Ernst & Young qui affirme que les investissements du Royaume représentent “le plus haut niveau d’investissement du continent en plus d’une décennie”.

Les investissements marocains se concentrent principalement dans les secteurs des banques et des télécommunications, “secteurs qui, en 2013, représentaient 88 pc ses stocks d’IED en Afrique subsaharienne”, rappelle la revue.

Elle fait remarquer aussi la forte présence de la Royal Air Maroc (RAM) en Afrique, qui a “maintenu ses vols réguliers vers l’Afrique de l’Ouest au plus fort de l’épidémie d’Ebola”, et dont les vols vers les destinations africaines sont passés de 14 en 2007 à 32 en 2016.

Le Maroc est présent aussi dans le secteur des assurances où Saham Insurance Group “a commencé à mener des activités dans 10 pays africains en 2010 et continue de se développer sur toute l’Afrique”.

A cet égard, Afrique Renouveau cite Sa Majesté le Roi, qui a souligné dans Son message au 27ème sommet de l’Union Africaine, tenu à Kigali au Rwanda, que “l’importante implication des opérateurs marocains et leur forte présence dans le domaine de la banque, des assurances, du transport aérien, des télécommunications et du logement, font que le Royaume est à l’heure actuelle le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest”.

Sa Majesté le Roi a souligné également que le Royaume “est déjà le deuxième investisseur du Continent, mais pour peu de temps encore, avec sa volonté affichée de devenir le premier”.

La revue indique que le Maroc est soutenu dans sa demande de rejoindre l’UA par un groupe de pas moins de 28 pays africains, rappelant que ces pays avaient adressé à M. Driss Déby Itno, Président de la République du Tchad et Président en exercice de l’Union africaine une motion en vue de la suspension, prochaine, de la fantomatique « république arabe sahraouie démocratique » des activités de l’UA, et de tous ses organes, afin de permettre à l’organisation panafricaine de jouer un rôle constructif et de contribuer positivement, aux efforts de l’ONU, pour un dénouement définitif au différend régional sur le Sahara.

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