Mawazine 2018: Le public sous le charme de l’incontournable Ara Malikian

Le violoniste arménien Ara Malikian a charmé, vendredi soir, le public du Théâtre national Mohammed V de Rabat par un show éblouissant mêlant différents genres et styles musicaux, à l’occasion du spectacle d’ouverture de la 17ème édition du Festival Mawazine Rythmes du Monde.

Le public r’bati et les férus de ce grand festival ont eu droit à un show des plus électriques où Malikian, accompagné de sa bande composée de 7 artistes de différentes nationalités, a fait montre d’une grande habilité et d’une dextérité quasi surhumaine dans le maniement du violon.

Alliant mouvement, danse et narration, ce génie du violon à la renommée internationale s’est livré à ses démons pour offrir un spectacle époustouflant aux senteurs occidentales, latino et orientales.

Et pour rehausser son show, l’artiste marquait des pauses pour raconter à l’assistance son histoire avec son premier violon, un cadeau de son grand-père, ou encore son expérience d’expatrié en Allemagne où il a débarqué seul à l’âge de 15 ans, bénéficiaire d’une bourse d’étude.

Malikian et sa bande ont ainsi emporté le public dans un voyage au-delà des frontières du réel à travers des fusions impossibles entre différents rythmes, styles et sonorités. Il a ainsi gratifié les festivaliers de morceaux puisés dans son répertoire personnel, mais également de compositions de grandes figures de la musique classique comme Mozart, Bach, Vivaldi et Paganini, sans oublier les artistes contemporains.

→Lire aussi: Festival Mawazine: Kadim Al Sahir ressuscite les plus beaux poèmes du “chantre de la femme”

Le talentueux violoniste a entamé son spectacle en interprétant « Kachn Nazar » qu’il a dédié à la mémoire de son grand-père, et qui s’inspire de la tradition arménienne, avant d’enchaîner avec des titres de la bande du grand auteur, compositeur et chanteur britannique Boy George, avec qui il a fait ses débuts en Europe, du groupe de rock Radiohead, de Niccolo Paganini, et les morceaux « Kashmir » et Bourj Hammoud, ce dernier met en honneur le quartier où l’artiste a vu le jour au Liban.

Ara Malikian, qui a commencé le violon très tôt avec comme professeur son père, a donné son premier concert à l’âge de 12 ans. Trois ans plus tard, il obtient une bourse d’études pour intégrer la Hochschule für Musik, Theater und Medien Hannover de Berlin, devenant le plus jeune élève à étudier dans cette école.

Sa réputation de magicien du violon le précède partout où il se déplace dans le monde. Il se produit dans une quarantaine de pays et dans les plus prestigieuses salles telles Carnegie Hall à New York, la Salle Pleyel à Paris, la Musikverein de Vienne, ou encore l’Auditorio Nacional de Madrid.

Il a reçu des premiers prix à des compétitions internationales notamment « Felix Mendelssohn » en 1987 à Berlin et « Pablo Sarasate » en 1995 à Pampelune, ainsi que d’autres prix lors des compétitions « Niccolò Paganini » (Gênes), « Zino Francescatti » (Marseille), « Rodolfo Lipizer » (Gorizia), « Jeunesses Musicales » (Belgrade), « International Artists Guild » (New York) et l' »International Music Competition of Japan ».

Mawazine propose une programmation alléchante qui regroupe les stars de la musique marocaine, africaine, orientale et occidentale.

Et comme chaque année, les différentes scènes de cette grand-messe artistique, organisée du 22 au 30 juin à l’initiative de l’Association Maroc Culture sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, abriteront des spectacles inédits de plusieurs genres musicaux pour satisfaire tous les goûts.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page