Merkel présente les priorités de la présidence allemande de l’UE au Parlement européen

La chancelière allemande Angela Merkel a présenté, mercredi devant les eurodéputés, les priorités de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne (UE) pour les six mois à venir.

Avec pour slogan « Ensemble pour la relance de l’Europe », la présidence allemande est déterminée à relever les défis gigantesques posés par la pandémie de Covid-19, a indiqué Mme Merkel lors d’un débat avec les députés européens sur la stratégie allemande et ses priorités.

La dirigeante allemande a énuméré cinq domaines sur lesquels l’Europe devrait travailler « si elle souhaitait sortir plus unie et plus forte de la crise actuelle », à savoir les droits fondamentaux, la solidarité et la cohésion, le changement climatique, la numérisation, et le rôle de l’Europe dans le monde.

L’Allemagne, a-t-elle assuré, « est prête à faire preuve d’une solidarité extraordinaire », afin de construire « une Europe verte, innovante, durable, plus digitale et compétitive ».

Et de conclure que « l’Europe est capable de réussir de grandes choses si nous travaillons ensemble et de manière solidaire ».

Intervenant lors du débat, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a, de son côté, souligné que « le défi qui nous attend tous ne peut pas être plus extraordinaire », en se disant convaincue de la capacité de l’UE de s’en sortir plus forte grâce au plan de relance « Next Generation EU », en cours de négociation. « L’Allemagne a choisi le bon mot: ensemble. Voilà le moteur de notre Union », a relevé la cheffe de l’exécutif européen.

Soulignant que l’Europe a à la fois besoin du cadre financier pluriannuel (CFP) – budget à long terme – et de ‘‘Next Generation EU’’, elle a affirmé que la Commission européenne « fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer qu’un accord soit trouvé’’.

Mme von der Leyen avait invité ce mercredi la chancelière allemande, qui assume la présidence tournante du Conseil de l’UE, le président du Parlement européen David Sassoli et le président du Conseil européen, Charles Michel, à une réunion sur le plan de relance de l’UE, pour « faire le point sur les progrès accomplis et préparer les négociations politiques intenses qui se profilent à l’horizon ».

Les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE doivent se retrouver à Bruxelles les 17 et 18 juillet, en présence physique pour la première fois depuis la mi-mars à cause de la pandémie de Covid-19, afin de tenter de parvenir à un accord sur le plan de relance massif de 750 milliards d’euros proposé par la Commission européenne.

Mais le président du Conseil européen a prévenu à cet égard qu’il restait « énormément de travail » avant de pouvoir parvenir un accord à 27.

« Nous ne sommes pas encore au bout de la négociation, énormément de travail reste nécessaire », a affirmé Charles Michel, lors de son intervention devant Parlement européen à dix jours du sommet qui s’annonce crucial sur le plan de relance post-coronavirus de l’UE.

M. Michel a exhorté les chefs d’État et de gouvernement de l’UE, mais aussi le Parlement européen qui devra s’entendre avec le Conseil représentant les Etats membres une fois que celui-ci aura trouvé un accord, de se sentir habités par trois objectifs: la nécessaire convergence des économies européennes, la résilience face à la crise, c’est-à-dire une capacité à se renforcer et mieux réagir à l’avenir, ainsi que la transformation du projet européen vers le numérique et le climat.

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