Quand Messahel instruit le procès du Maroc sur les mensonges et la diversion

Par Hassan Alaoui

Plutôt que s’étonner des élucubrations abracadabrantes de Abdelkader Messahel, Apparatchik stalinien s’il en est avant d’être ministre des affaires étrangères d’Algérie sur le « trafic de drogue et le blanchiment d’argent par les banques marocaines », abreuvé de catéchisme vulgaire et petit inquisiteur, il faut s’inquiéter de sa paranoïa aggravée ! Il n’existe et ne vit que par la haine qu’il nourrit à l’égard du Maroc, qu’il connaît de surcroît puisqu’il y a vécu…

S’il surgit aujourd’hui de sa tanière cacophonique, c’est qu’il n’en peut plus, confronté qu’il est aux succès engrangés par le Maroc en Afrique, aux avancées considérables qui se renforcent chaque jour. Abdelkader Messahel, dinosaure de la vieille garde de Boumediène, nous la refait de nouveau, comme dans les années soixante, avec son langage manichéen, sa pensée réductrice et sa méconnaissance ahurissante – et c’est le plus grave – des réalités de son propre pays…

Mais ses déclarations ne tombent pas du ciel : il entend détourner l’attention de ses concitoyens – le digne peuple algérien frère – des préoccupations quotidiennes, notamment économiques, fabriquer un « ennemi », le Maroc et en filigrane prévenir voire s’alarmer de ce qui s’annonce à l’horizon : le Sommet d’Abidjan de l’UE-UA ; celui de la CEDEAO qui devrait intégrer le Maroc et le Sommet de l’Union africaine à Addis Abeba qui porte toujours les traces du passage royal en janvier dernier.Sans oublier l’inaltérable question de la succession de Abdelaziz Bouteflika qui aiguise les couteaux et désenchante le peuple…

Les propos de Messahel reflètent ni plus ni moins l’amertume de tout l’Establishment algérien, mortifère et habité d’une double angoisse : en interne parce que le pays – et c’est peu dire – est au bord du gouffre, il ne lui manque que le coup de pouce fatal pour plonger dans l’irréversible désastre que rien ne semble pouvoir maîtriser! Le bidonneur Abdelkader Messahel, qui croit jouer au Bismarck de l’Afrique a tout simplement oublié de lire les chiffres et les rapports comparatifs du Doing-Business qui sont d’une clarté patente : le système financier marocain est au-dessus des normes et le Maroc est le premier investisseur ; la RAM a été classée 1ère compagnie dans le continent ; le partenariat Maroc-Afrique est à l’image du paradigme Sud-Sud que l’Europe, en dépit des promesses, n’a pas su ériger et que le Maroc met en œuvre….

Au plan extérieur ensuite : le gouvernement algérien n’est pas seulement en perte de vitesse en Afrique dont il a cru faire le terrain de prédilection de son néo-impérialisme, il est enterré vivant par l’audace du Roi Mohammed VI, il est d’autant plus désemparé que seule une fuite en avant lui reste vis-à-vis de son opinion publique. Et bien entendu l’acrimonie qui caractérise les propos de ses dirigeants.

Un chat de gouttière ne dirait pas autant

Qu’il s’en prenne au Maroc avec cette arrogance et cette triste passion n’élève pas Abdelkader Messahel devant ses citoyens, mais le rabaisse au caniveau des langages dont on a été habitués tout au long des dernières années, depuis Houari Boumediene qui est son ancien mentor. Un chat de gouttière ne dirait pas pire…Tout ou presque a été dit depuis vendredi soir sur cette ignominieuse position de celui qui ne croit « argumenter » ou même défendre son pays qu’en essayant de le comparer aux autres et de démolir ces derniers. Le pire est que tout ce qu’il avance est faux et non avenu, aussi bien au niveau des banques marocaines, qu’au niveau de la compagnie Royal Air Maroc ou encore de ce que certains chefs d’Etat africains lui auraient confié. Les allusions perfides et les calomnies ne font jamais, on ne le sait que trop, une politique ou une diplomatie. Et la supercherie algérienne, qui a fourvoyé l’opinion depuis des décennies, est désormais dévoilée pour ne pas nous interpeller de nouveau avec son représentant, le caricatural ministre des Affaires étrangères. Depuis les années 60, la diplomatie algérienne est demeurée une diplomatie une diplomatie de mensonge, de perfidie, de coups bas, de corruption à l’échelle africaine, de complots et de calomnies.

Mokhtar Ould Dadah , ancien président de Mauritanie, en savait quelque chose, à ses dépens ! Boumediène, furieux du succès de la Marche verte, l’avait convoqué en octobre 1975 à Béchar pour le menacer et l’acculer à choisir : soit abandonner son alignement au Roi Hassan II et donc au Maroc, soit assister à sa propre « mort », autrement dit une déstabilisation programmée de son pays par les services algériens. Le dirigeant mauritanien a naturellement opté pour la raison. Les méthodes et les violences érigées par le pouvoir algérien ne varient pas depuis toujours. Entre corruption par des pétro-dollars et fomentation de coups bas, la diplomatie algérienne vacille, dénuée de tout scrupule, et l’agression contre un diplomate marocain il y a quelques mois n’en est que la sinistre illustration.

La sortie de Abdelkader Messahel devant les membres du Forum des chefs d’entreprises (CFE) n’a rien d’étonnant à cet égard, sinon qu’elle confirme la délétère atmosphère qui, aujourd’hui plus que jamais, inspire un désarroi des opérateurs algériens. Cette sortie, Messahel ne sait pas à quel point, elle éclaire l’opinion et le peuple algérien sur l’état de délabrement auquel est parvenu le pouvoir. A quel point elle détruit ce qui restait encore du faible espoir de sauver une coopération fraternelle entre les deux pays, autrement dit le dernier champ des échanges et des partenariats économiques.

La course infernale maroco-algérienne en Afrique

Quand bien même cette coopération économique, commerciale et humaine serait réduite aux acquêts ou symbole, elle échappait tant bien que mal au cynisme politique dont Messahel et ses comparses restent évidemment les tenants absolus.

Dans la course à double détente, politique et économique, que se livrent Maroc et Algérie dans la région, il y a deux visions : la première tient au labeur, au travail assidu que le Roi Mohammed VI accomplit depuis son accession au Trône et qui, non seulement, lui a permis de rattraper le relatif retard de notre ancrage irréversible dans le continent ; mais de bâtir une relation inédite avec ses peuples, articulée sur la solidarité, le partage des expériences et des savoirs notamment, la présence réelle en termes de sécurité et l’audacieuse vision d’ouverture à des contrées jusque-là inabordables, à des cultures nouvelles , mettant en œuvre un nouveau paradigme de notre politique étrangère.

Le Roi Mohammed VI, non seulement a semé depuis deux décennies avec une patience laborieuse de sage les graines d’avenir, mais il a veillé et veille encore à leur éclosion et à leur bourgeonnement. Sur le plan politique, et sans déroger à sa méthode, le Roi a préparé le retour du Maroc à la famille africaine, que d’aucuns bien entendu, mais toujours les mêmes – Algérie, Afrique du sud, Zimbabwe, Angola, Mozambique entre autres – ont combattu avec un diabolique acharnement. Là aussi, le retour triomphal du Maroc à l’Union africaine (UA) a constitué une grosse couleuvre à avaler pour les dirigeants algériens, dont le tragique Messahel…

Peut-être le flagorneur Messahel , chef de diplomatie de son état, ne sait-il pas que le métier qu’il exerce est d’abord une question de langage, de finasseries aussi…Peut-être n’entend-il pas déroger à ses brutalités de voyou , comme il le fait avec les populations africaines, les immigrés qui sont malmenés, maltraités, jetés en pâture aux frontières par sa police et ses garde-chiourme…Peut-être croit-il mentir encore à ses concitoyens, une fois, deux fois, mais il ne sait pas que ceux-ci ont déjà fait la différence et ne s’accommodent nullement des logomachies d’antan. Il y a belle lurette que les proclamations vertueuses sur l’engagement du gouvernement algérien envers les peuples d’Afrique ont été battues en brèche par une réalité contraire : celle du mépris et du cynisme.

 

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