MHE à Rabat : « Ce n’est pas parce qu’on est marocains qu’on ne peut pas donner de leçons aux Japonais »

Avec une note d’humour et sans complexe, Moulay Hafid Elalamy n’a pas hésité à comparer les compétences des Marocains à celles des Japonais, en affirmant qu’au Maroc, « il y a des gens qui sont capables de donner des leçons à tout le monde », lors d’une rencontre tenue, hier, mercredi 4 décembre, à Rabat, dans le cadre de la présentation de la « Recommendation Paper » de l’APEBI.

La Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) a présenté hier à Rabat, les principales conclusions de son Recommendation Paper (RP) « Le Digital au cœur du Modèle de Développement ». Cette rencontre s’est tenue en présence de Moulay Hafid Elalamy (MHE), ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique.

Dans son allocution, MHE a affirmé, sous une vague d’applaudissement, qu’il n’est pas complexé du fait d’être marocain : « Ce n’est pas parce qu’on est marocains qu’on ne peut pas donner de leçons aux Japonais ! ».

Pour MHE, « on a perdu du temps, mais aujourd’hui, il y a une vraie prise de conscience du digital à différentes échelles de la décision », renchérit-il. Il poursuit dans le même registre : « la compétition est aujourd’hui basée sur le cerveau, d’ailleurs, les grandes puissances essaient de chasser le maximum de cerveaux ».

Quant aux recommandations de l’APEBI, la présidente de cette fédération nous a déclaré que le document comporte plusieurs axes, à savoir, l’amélioration de l’infrastructure, la formation, l’administration électronique, l’informatisation de la PME, encourager et soutenir l’alphabétisation digitale, positionner le secteur au cœur des problématiques de développement humain et de la gouvernance.

« Après 20 ans de réflexion, de stratégies et de recommandations, pourquoi le Maroc n’a pas encore abouti à sa digitalisation ? Pourquoi est-ce qu’on ne forme que 8000 étudiants par an ? Qu’est-ce qui pousse nos informaticiens à quitter le pays ? Et pourquoi seulement 30% d’entreprises disposent de sites web ? », s’interroge la présidente de l’APEBI.

Dans son allocution d’ouverture, Saloua Karkri Belkeziz a mis en avant les enjeux du digital, notant que celui-ci peut contribuer à l’amélioration de la productivité des entreprises et des services des citoyens et réduire les disparités. Concernant l’Agence de développement digital (ADD), la cheffe de l’APEBI a affirmé  : « Nous avons des propositions concrètes pour soutenir le rôle de cette agence et soutenir son leadership ».

Pour sa part, le vice-président de l’APEBI, Hassan Bahej trouve qu’il faut « fédérer les parties prenantes du secteur autour d’une vision commune et renforcer les partenariats et les coopérations avec les institutions publiques et internationales ainsi qu’avec d’autres secteurs ayant des enjeux convergents, figurent parmi les recommandations prioritaires du RP », affirme-t-il.

Dans un autre volet, un Think Tank national dédié à la réflexion sera créé prochainement, dont l’objectif est la sensibilisation sur les enjeux, défis et problématiques du secteur IT, le Benchmark des modèles économiques du secteur qui répondent au mieux au contexte marocain et la concertation sur les enjeux et les principaux défis que doit relever le secteur.

En outre, la présidente de la fédération a également annoncé que le nom du prochain président de l’APEBI sera annoncé, à partir de janvier 2020.

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