
Il arrive que la politique internationale donne à voir les dernières convulsions d’un narratif à l’agonie. Une mise en scène dérisoire, jouée par des figurants en quête d’attention, et dont les mots ne portent plus que l’écho d’un passé révolu. Le 28 mai 2025, le Parlement centraméricain (Parlacen) s’est vu détourné de sa vocation pour servir un scénario poussiéreux, improvisé par quelques députés nicaraguayens, égarés dans les couloirs d’un autre siècle et embusqués dans le Groupe Parlementaire de Gauche (GPI).
Leur arsenal ? Une rhétorique délavée, un texte cousu de contrevérités, et l’illusion pathétique de pouvoir troubler les eaux calmes d’un consensus international déjà scellé. Une manœuvre aux relents moisis, une tentative de plus, de trop, pour ressusciter un discours creux contre l’intégrité territoriale du Maroc. Ironie du sort, ce que les ennemis du Maroc croyaient être un coup de maître s’est retourné contre eux. Car à trop vouloir manipuler les institutions, ils en ont révélé l’instrumentalisation flagrante. Et à trop s’en prendre au Maroc, ils ont, paradoxalement, contribué à renforcer sa position. Un coup de bluff devenu un coup d’éclat… pour le Royaume.
La mise en scène est connue, la ficelle était grosse, le scénario éculé. Un noyau dur, piloté en coulisses par des officines idéologiques en décomposition, s’est livré à un exercice bien rodé d’agitation. Le GPI, en mal de crédibilité, a sorti de ses tiroirs un texte aussi creux que les mirages qu’il prétendait défendre. Une rhétorique poussiéreuse où le mot « République » tente de faire exister une entité fictive, et où le terme « légitimité » est brandi comme une incantation au profit d’un groupe armé sans ancrage, sans peuple, sans voix.
Derrière cette manœuvre, une mécanique rodée : la manipulation de chiffres, l’instrumentalisation d’une majorité numérique, et une tentative maladroite d’imposer un texte à portée nulle. Un simulacre de délibération, vidé de toute substance diplomatique … Rien ne manquait, sauf une chose : la crédibilité. Le nom de José Antonio Zepeda, vice-président du GPI, restera associé à cette manœuvre stérile. Plus zélé qu’éclairé, il aura abusé d’un déséquilibre arithmétique — 62 % des sièges du GPI détenus par le Nicaragua — pour imposer un texte qui n’engage que ses auteurs. Une posture idéologique hors sol, déconnectée des réalités géopolitiques du continent et des principes fondateurs du Parlacen lui-même.
Quand la clarté devient acte d’État
Mais il y a des moments où la vérité ne demande ni plaidoyer, ni démonstration. Elle s’impose avec la force de l’évidence et la netteté d’un jour sans brume. Et c’est ce qu’a incarné, le 12 juin, la Déclaration solennelle du groupe parlementaire du Guatemala, pays ancré dans la légalité internationale. Un texte clair, incisif, sans détours ni ambages. Un message d’une puissance tranquille, qui ne se contente pas de balayer la mascarade orchestrée par le GPI, mais rétablit l’ordre diplomatique et réaffirme, avec autorité, le soutien indéfectible du Guatemala à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.
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Ce soutien prend tout son sens lorsqu’il est exprimé par une voix aussi respectée que celle d’Alejandro Giammattei, ancien président du Guatemala. Homme d’État, figure de droiture, il ne paraphe pas un simple document. Il endosse une position. Il affirme une conviction. Il réaffirme ce que la communauté internationale lucide sait déjà : le Sahara est marocain. Il l’est par l’Histoire, par le droit, par les faits, par la légitimité, et désormais, plus que jamais, par la voix des nations qui comptent.
Car le Maroc n’est pas seulement un État souverain. Il est un partenaire stratégique, solide et respecté, un trait d’union entre continents, un acteur diplomatique clé du dialogue Sud-Sud, et un pilier de stabilité régionale. La déclaration guatémaltèque rappelle cela avec clarté. Et surtout, elle met en garde contre les dérives : toute tentative de manipulation idéologique du Parlacen est plus qu’une faute politique. C’est une trahison de l’esprit même de l’institution. Le message est sans équivoque : quand un organe parlementaire est instrumentalisé pour servir des causes perdues, ce n’est pas le Maroc qu’il offense. C’est sa propre crédibilité qu’il compromet.
Mais la lumière de la raison ne s’est pas arrêtée là. Elle a trouvé un écho plus fort encore dans la voix du président du Parlacen lui-même, Carlos René Hernandez. En avril, à Laâyoune, puis en mai à Rabat, il a vu. Et ce qu’il a vu, il l’a dit sans détour et sans filtre : le Sahara est marocain. Et cela ne souffre d’aucun débat. Pour lui, le Maroc n’est pas en défense de fait qu’il est bien dans son droit.
Et dans un monde où trop souvent les institutions cèdent à la pression des lobbies idéologiques, la posture du président du Parlacen force le respect. Il n’a pas flanché, il n’a pas esquivé non plus. Il a élevé sa voix au-dessus du tumulte pour rappeler, avec la gravité d’un homme d’institution, ce que les principes fondateurs du Parlacen exigent : respect des souverainetés, non-ingérence dans les affaires intérieures, dialogue fondé sur la loyauté des intentions.
Le contraste, dès lors, est saisissant. D’un côté, une offensive archaïque, cousue de clichés, vidée de toute pertinence géopolitique grotesque et anachronique. De l’autre, une parole sereine, institutionnelle, alignée sur le droit international, éclairée par l’observation directe. Ce n’est pas seulement une victoire diplomatique pour le Royaume. C’est un camouflet cinglant pour ceux qui s’accrochent encore aux décombres d’un narratif effondré. Un effondrement moral pour ceux qui espéraient semer le doute. Car désormais, chaque tentative de brouiller les lignes ne fait que renforcer la netteté du tracé marocain.
Quand la vérité avance, le mensonge bégaie
Ce qui s’est joué au Parlacen n’est ni un accident ni un simple épisode diplomatique. C’est le révélateur d’une dynamique profonde, irréversible, implacable : le Maroc avance, sûr de lui, fort de sa légitimité, soutenu par des voix toujours plus nombreuses, pendant que ses adversaires s’épuisent dans un théâtre d’ombres que plus personne ne prend au sérieux.
Ce n’est plus au Maroc de convaincre. Il n’en a plus besoin. Ce sont ses détracteurs qui désormais s’expliquent, tâtonnent, répètent sans conviction un discours que plus personne n’écoute. Car ceux qui cherchent encore à contester l’intégrité territoriale du Royaume ne parlent plus à l’opinion mondiale qui a déjà tranché. Ils ne s’adressent plus aux institutions sérieuses qui ont déjà choisi. Ils ne livrent plus un débat, ils murmurent un monologue dans une salle vide. Ils parlent pour ne pas disparaître.
Pendant ce temps, le Maroc construit. Il relie. Il investit. Il avance. Sa diplomatie, aujourd’hui saluée sur tous les continents, repose sur des piliers solides : la constance, la cohérence, la crédibilité. Il ne s’abaisse pas aux provocations. Il les dépasse. Il ne répond pas à la fiction. Il impose le réel. Et dans cette sérénité réside sa plus grande force stratégique. Le verdict, lui, est tombé : la messe est dite. Le narratif séparatiste est en lambeaux. Il ne séduit plus. Il ne choque même plus. Il lasse. Dans les enceintes parlementaires internationales, il ne provoque plus qu’un haussement d’épaules, une exaspération polie. L’époque des slogans est révolue. Place à la réalité des faits.
Et les faits, eux, sont inattaquables : le Sahara marocain n’est plus un sujet de débat. Il est une réalité géopolitique affirmée, consolidée par une diplomatie efficace, par le développement fulgurant des provinces du Sud, par l’adhésion populaire locale, par l’afflux d’investissements structurants, par les partenariats solides noués avec des puissances du Nord comme du Sud, par la vitalité démocratique locale. Il est reconnu par les États, confirmé par les faits, porté par les peuples.
La scène a changé. Les projecteurs se sont déplacés. Aujourd’hui, la communauté internationale -de l’Amérique latine à l’Afrique, de l’Europe à l’Asie- parle d’opportunités, de stabilité, de coopération Sud-Sud, et non d’un mirage idéologique recyclé. Elle regarde vers l’investissement, le développement durable, l’intégration régionale. Elle regarde vers le Maroc. Et ceux qui, encore, s’acharnent à nier cette évidence ne heurtent pas le Royaume. Ils s’humilient eux-mêmes. Ils transforment leurs tribunes en caricatures, leurs institutions en instruments obsolètes d’une cause morte. Car l’Histoire avance. Et eux, restent en arrière, englués dans une illusion qu’ils sont désormais les seuls à voir.
Le Maroc debout et le monde avec lui
L’heure n’est plus aux faux-semblants. Le rideau est tombé sur les illusions, et chaque faux pas de l’adversaire met à nu un peu plus la vacuité de son discours. Chaque soutien exprimé au Royaume du Maroc n’est pas un simple appui — c’est une brique de plus dans l’édifice d’une légitimité internationale désormais incontestable. Chaque attaque avortée ne fait que raffermir nos alliances, éveiller les consciences et renforcer le consensus mondial en faveur du Royaume. Le Maroc ne revendique pas : il incarne. Il ne gesticule pas : il trace. Et cette trajectoire, il la construit avec gravité et fidélité, aux côtés de partenaires sincères, sur les cinq continents, dans une dynamique Sud-Sud qui n’est plus un slogan mais une réalité concrète, structurante, inspirante.
Là où d’autres hurlent dans le vide, le Maroc parle bas mais juste. Là où certains agitent des communiqués vides de sens, le Royaume tisse du concret, engage l’avenir, construit la confiance. Il ne cherche pas à convaincre par la force, ni à séduire par l’agitation. Il convainc par sa constance. Il rassure par sa cohérence. Il rayonne par sa dignité. Et c’est cela qui dérange. C’est cela qui fait vaciller les stratagèmes éculés de ses adversaires. Car face à une diplomatie structurée, stable et lucide, il ne reste plus aux autres que des postures sans colonne vertébrale, des motions sans lendemain, des mots qui sonnent creux.
Le Sahara est marocain. Il ne l’est pas à cause d’un récit. Il l’est par l’Histoire, par le droit, par les faits. Il l’est aussi, aujourd’hui plus que jamais, par l’adhésion lucide et renouvelée de la communauté internationale. Cette vérité n’a plus besoin d’être proclamée. Elle est vécue. Elle est consolidée. Elle est honorée. L’intégrité territoriale du Maroc n’est pas un sujet de négociation. C’est une ligne de souveraineté. Une vérité cardinale. Une constante immuable. Ceux qui feignent de l’ignorer sont les acteurs d’un théâtre déserté, les figurants d’une pièce qui ne se joue plus. Ce qu’ils refusent d’admettre, c’est que le monde a tourné la page. Et que l’Histoire, elle, ne revient jamais en arrière.
Ainsi dans le vacarme idéologique, le Maroc oppose la force tranquille de la légitimité. Dans les cris stériles de la propagande, il avance, sûr de lui, dans le silence souverain de la certitude. Et pendant que les détracteurs s’épuisent à ramer contre le courant de l’Histoire, pendant qu’ils tentent de ranimer une fiction déjà condamnée par la réalité, le Royaume, lui, trace sa route. Souverainement. Résolument. Inébranlablement.
Le Maroc est dans son Sahara, et le Sahara est au Maroc, pour l’Histoire, pour la justice… pour l’éternité.