Mises en garde de la communauté internationale contre une éventuelle décision de Donald Trump sur le statut d’Al-Qods occupée

La communauté internationale continue de mettre en garde contre une décision prévue cette semaine du président américain Donald Trump concernant le statut d’Al Qods occupée et un éventuel déménagement de l’ambassade des Etats-Unis.

« M. Trump, Al-Qods est une ligne rouge pour les musulmans », a averti mardi le président turc, Recep Tayyip Erdogan, président en exercice de l’Organisation de la coopération islamique OCI.

M. Erdogan a précisé qu’un sommet des 57 pays membres de l’OCI se tiendrait « sous 5 à 10 jours » si Washington reconnaissait Al Qods comme capitale d’Israël. »Nous allons mener cette lutte jusqu’au bout avec détermination. Et cela pourrait aller jusqu’à la rupture de nos relations diplomatiques avec Israël », a-t-il dit lors d’un discours devant le groupe parlementaire du parti au pouvoir, l’AKP.

Le responsable turc a également évoqué une possible rupture diplomatique avec Israël si Washington devait reconnaître la ville sainte comme capitale.

D’autre part, un haut conseiller du président palestinien, Mahmoud Abbas, Nabil Chaath, a prévenu mardi que toute reconnaissance par les Etats-Unis d’Al Qods occupée comme « capitale » d’Israël signifierait la fin de l’effort mené par l’administration américaine pour relancer l’entreprise de paix. « Nous n’accepterons plus la médiation de l’Amérique, nous n’accepterons plus la médiation de M. Trump. Ce sera la fin du rôle joué par les Américains dans ce processus », a dit M. Chaath.

L’Organisation de la libération de la Palestine (OLP) a récemment mis en garde les Etats-Unis contre toute idée de transférer leur ambassade à Al Qods occupée, soulignant que toute solution au conflit doit passer par la reconnaissance d’Al Qods-Est comme capitale du futur Etat palestinien indépendant.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abul Gheit, a pour sa part jugé « dangereuse » une possible décision américaine sur Al Qods.

Aboul Gheit a déclaré devant les membres de l’organisation panarabe que la réunion convoquée mardi était due « au danger de cette question, si cela devait arriver, et aux possibles conséquences négatives pas seulement pour la situation en Palestine mais aussi dans la région arabe et islamique ».

Il a estimé qu’un éventuel déménagement de l’ambassade américaine représentait une « menace (sur) la stabilité régionale ». « Cette décision mettrait fin au rôle des Etats-Unis comme médiateur de confiance entre les Palestiniens et les forces (israéliennes) d’occupation », a-t-il ajouté.

Le Royaume d’Arabie saoudite a aussi exprimé mardi sa « profonde inquiétude » quant à une possible décision de Washington de reconnaître Al-Qods comme la capitale d’Israël, prévenant qu’elle aurait de sérieuses conséquences sur le conflit israélo-palestinien.

La Jordanie avait aussi mis en garde dimanche soir contre « une démarche aux conséquences graves » et les risques d’« escalade ».

L’Union européenne a, pour sa part, mis en garde mardi contre les « graves répercussions » d’une telle décision américaine. « Il faut rester concentré sur les efforts pour faire redémarrer le processus de paix et éviter toute action qui saperait ces efforts », ont indiqué les services de la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini.

« Tout ce qui contribue à attiser la crise est contre-productif en ce moment« , a dit, de son coté, le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel. « Une solution à la problématique de Jérusalem ne peut être trouvée que dans le cadre de négociations directes entre les deux parties », ajoute -t-il.

Lundi soir, dans un entretien téléphonique avec M. Trump, le président français Emmanuel Macron a « exprimé sa préoccupation sur la possibilité que les Etats-Unis reconnaissent unilatéralement al Qods comme capitale d’Israël ».

La Maison Blanche a annoncé lundi que la décision de M. Trump a été reportée. Mais, Hogan Gidley, un porte-parole de la Maison Blanche, a affirmé que la décision du président n’était pas « une question de si » mais « une question de quand ».

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