Mohamed Moussaoui, nouveau président du Conseil Français du Culte Musulman

Le franco-marocain Mohamed Moussaoui, président de l’Union des Mosquées de France, a été élu, dimanche après midi, nouveau président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), la plus haute représentation publique de l’Islam en France.

Les membres du Conseil d’Administration du CFCM, réunis à la Grande Mosquée de Paris, ont coopté une liste de personnalités pour occuper les postes de responsabilités au sein du CFCM (Président, vice-présidents, secrétaire général et trésorier).

Le poste de président est revenu au franco-marocain seul et unique candidat, après le désistement « surprise », samedi, du franco-algérien Chems Eddine Hafiz, qui a annoncé, au nom du « consensus » et de « la responsabilité, le retrait de sa candidature pour se consacrer à ses nouvelles fonctions de recteur de la Grande mosquée de Paris.

L’élection de Mohamed Moussaoui à la tête du CFCM est la suite logique d’un processus qui a vu l’UMF, remporter pour sa première participation aux élections du CFCM, le scrutin tenu à l’échelon régional les 10 et 17 novembre dernier.

L’UMF avait ainsi largement remporté ce scrutin avec 17 élus, la plaçant devant la Grande mosquée de Paris (7 élus), le Rassemblement des musulmans de France (6 élus), le Comité de coordination des musulmans turcs de France (5 élus), Millî Görüş (Turcs/3 élus), Les Musulmans de France (ex-OIF/ 1 élu), indépendants (2) et Ile de la Réunion (2).

Mais l’arrivée de l’UMF à la présidence du CFCM n’était pas acquise à 100 pc en raison d’un système de cooptation qui permet à des fédérations de siéger au Conseil d’Administration même si elles n’ont pas le soutien du corps électoral.

Le Conseil d’administration du CFCM est composé de 90 membres, 45 membres sont élus par les 25 CRCM (les instances régionales du CFCM), et les 45 autres sont désignés par les fédérations dites « statutaires ».

Ce mode de désignation, décrié par les musulmans de France, devait prendre fin en juin 2019. Mais, l’assemblée générale du CFCM d’avril 2019, dominée par cette partie désignée, a décidé de maintenir ce système de désignation qui met à mal la représentativité réelle de chaque fédération au sein du CFCM.

Créé en 2003 par le gouvernement français pour être l’interlocuteur des pouvoirs publics pour toutes les questions liées à l’Islam, le CFCM regroupe des fédérations de différentes sensibilités.

La France compte 6 millions de Musulmans.

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