Mohamed Bazoum élu président du Niger

Mohamed Bazoum, bras droit du président sortant Mahamadou Issoufou, a été élu à la présidence du Niger a annoncé mardi soir la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avec 55.75% des voix contre 44.24% pour son opposant Mahamane Ousmane.

Des résultats contestés par l’opposition qui dénonce un « hold-up électoral » et avance une victoire à 50.3%, rapportent nos confrères de RFI. « Les résultats publiés par la CENI ne sont pas, dans beaucoup de cas, conformes à l’expression de la volonté du peuple » a même avancé le directeur de campagne de l’opposition, lors d’une conférence de presse. Une annonce suite à laquelle des affrontements se sont tenus entre les militants des deux camps rapporte la presse locale.

Les observateurs et les experts se sont toutefois réjoui d’une véritable percée démocratique, pour la première fois dans l’histoire du pays depuis son indépendance. En effet, si beaucoup reprochent un manque de renouvellement de la classe politique, le président sortant avait annoncé en octobre 2020 ne pas vouloir briguer de troisième mandat. Une consécration pour la région où certains pays ont pour coutume de modifier la constitution pour se présenter à un troisième mandat. « La transition est en cours. La passation pacifique qui a fait défaut au Niger depuis des décennies va avoir lieu. C’est un événement majeur dans la vie politique de notre pays », s’était-il réjoui.

Mohamed Bazoum, premier président Arabe au Niger
Mohamed Bazoum disposait déjà d’une avance considérable pour le premier tour en décembre, où il était en tête avec 39.3% des suffrages contre 17% pour Ousmane. Des chiffres qui n’ont pas suffi pour apaiser les inquiétudes de l’opposition, qui a choisi d’attaquer Mohamed Bazoum sur son appartenance à la minorité arabe, bien qu’il soit né au Niger. Le nouveau président a occupé d’importantes fonctions notamment au sein du ministère des Affaires étrangères et de l’Intérieur. Il est donc assez au fait des enjeux de sécurité, dans un pays particulièrement miné par le terrorisme et qui connait régulièrement des attaques, comme celle du 22 février, où sept agents de la CENI ont été tués. Par ailleurs, l’homme de 60 ans, qui se place « dans les traces d’Issoufou » a promis de mettre l’accent sur l’éducation, notamment pour les jeunes filles, ainsi que sur la sécurité rapportent certains de nos confrères.

Pour rappel, le Maroc entretient d’excellentes relations d’amitié avec le Niger, état clé pour la stabilité et la sécurité dans la région de Sahel.

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