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Montpellier–Dakhla : le PCF ravive sa vieille hostilité contre la souveraineté marocaine

Alors que le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, est en visite officielle au Maroc pour sceller un accord de jumelage entre sa ville et Dakhla, une initiative saluée dans les deux pays, la section locale du Parti communiste français (PCF) a choisi, une nouvelle fois, de s’illustrer par une sortie dogmatique et hostile à l’intégrité territoriale du Royaume. Dans un communiqué daté du 29 avril, le PCF de Montpellier s’insurge contre la position assumée du maire en faveur de la marocanité du Sahara, qu’il considère comme un alignement « indéfectible » sur la position de la France.

L’extrême gauche française n’en est pas à son premier coup d’éclat lorsqu’il s’agit de s’attaquer à la souveraineté du Maroc. Mais cette fois, elle franchit un nouveau seuil dans l’indignation sélective. En reprenant sans nuance la rhétorique du Front Polisario, la section montpelliéraine du PCF dénonce l’absence de référendum et accuse Rabat de vouloir « légitimer l’occupation de ce territoire » par voie diplomatique. Une charge univoque, qui fait fi non seulement de la réalité géopolitique actuelle, mais aussi de l’évolution des positions internationales, de plus en plus favorables à l’initiative marocaine d’autonomie comme solution crédible et sérieuse au conflit.

Silences complices et mémoire sélective pour les communistes français. Mais plus grave encore, le communiqué du PCF passe sous silence le rôle majeur de l’Algérie, acteur central et soutien militaire et diplomatique du Polisario, dans le blocage du processus onusien. Aucune mention n’est faite non plus de la situation tragique des Sahraouis dans les camps de Tindouf, sur le sol algérien, où des milliers de personnes vivent sans droits civiques, sans liberté de mouvement, ni accès à un véritable état civil. Un oubli révélateur, qui trahit une posture idéologique plus qu’un attachement sincère aux droits humains.

Alors que des organisations internationales pointent du doigt les exactions, les détentions arbitraires et la mainmise du Polisario sur l’aide humanitaire, le PCF préfère détourner le regard, pourvu que cela serve à discréditer le Maroc. Cette indulgence envers un mouvement séparatiste accusé d’actes de torture, d’intimidation et de répression violente à l’intérieur même des camps qu’il contrôle, en dit long sur la hiérarchie morale adoptée par les auteurs du communiqué.

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La position de Michaël Delafosse s’inscrit pourtant dans une continuité républicaine de plus en plus affirmée en France. Après le soutien exprimé par le président Emmanuel Macron et ses prédécesseurs à une solution politique sous l’égide de l’ONU, nombre de responsables français – de droite comme de gauche – reconnaissent désormais l’intérêt d’un partenariat renforcé avec le Maroc, y compris sur la question du Sahara. En témoignent les déclarations du ministère français des Affaires étrangères et les nombreuses initiatives de coopération décentralisée menées par des collectivités territoriales françaises dans les provinces du Sud.

En s’opposant frontalement à cette dynamique, le PCF démontre une fois encore son isolement sur la scène politique française. Pire encore, il ravive des schémas de pensée figés, hérités d’un tiers-mondisme anachronique, ignorant les mutations régionales, les aspirations légitimes des populations sahariennes et les efforts concrets du Maroc en matière de développement, de décentralisation et de droits humains.

Une instrumentalisation du droit international

Le recours au vocabulaire du droit international dans le communiqué du PCF relève d’un usage opportuniste, visant à délégitimer toute voix qui s’écarte de la doctrine du Polisario. Pourtant, les Nations unies elles-mêmes ne reconnaissent pas la prétendue république sahraouie, et les résolutions successives du Conseil de sécurité appellent à une solution politique réaliste, pragmatique et durable, loin du dogme du référendum.

Le Maroc, de son côté, continue d’apporter des propositions concrètes et reçoit un soutien important à l’échelle internationale, comme en témoigne le nombre toujours plus élevé de consulats ouverts à Laâyoune et Dakhla. Ce mouvement diplomatique, loin d’être unilatéral, est l’expression d’une reconnaissance de facto de la légitimité du Maroc sur ses provinces du Sud.

En attaquant la démarche de jumelage entre Montpellier et Dakhla, le PCF fait le choix de l’idéologie contre la réalité, de l’hostilité contre la coopération. Cette posture, qui réduit un processus de rapprochement entre deux villes à une prise de position caricaturale, constitue non seulement une faute politique, mais aussi une erreur morale. Elle révèle, une fois de plus, les contradictions d’un parti qui prétend défendre les peuples, tout en fermant les yeux sur les oppressions exercées au nom d’un séparatisme instrumentalisé.

À l’heure où les ponts se construisent entre les sociétés civiles du Nord et du Sud, entre la France et le Maroc, le PCF préfère ériger des murs. Une attitude qui le place non seulement à contre-courant de l’histoire, mais aussi loin des valeurs de dialogue et de respect mutuel qu’il prétend incarner.

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