Mort de Soleimani : l’Iran promet une « vengeance terrible »

Alors qu’ils se trouvaient à bord d’un convoi à l’aéroport de Baghdad, le Général Soleimani et Abu Mahdi Al-Muhandis, chef d’une milice irakienne soutenue par l’Iran, ont été tués lors d’un raid américain, suite à un ordre du Président Trump. 3 jours de deuil national ont été décrétés en Iran, et Esmail Qaani, jusqu’ici chef-adjoint de la Force Al-Qods, a été désigné comme le successeur de Soleimani. 

Le décès du Général Soleimani, chef des Gardiens de la Révolution et visage de l’hégémonie iranienne en Syrie, Irak et Liban, a provoqué un véritable cataclysme. Les tensions que connaissent l’Iran et les Etats-Unis prennent une tournure inquiétante et dangereuse, trois jours après l’attaque de l’ambassade américaine à Baghdad par des manifestants pro-Iran. Selon le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, l’attaque américaine visait à protéger des Américains sur place. Soleimani « s’affairait activement à mener des actions d’envergure dans la région qui auraient mis en danger des dizaines, voire des centaines de vies américaines« . « Nous savons que c’était imminent. Nous avons pris notre décision sur la base des évaluations de nos services de renseignement » a-t-il ajouté, selon un communiqué de l’AFP.

La communauté internationale craint le pire

Les dirigeants iraniens, notamment le Guide Suprême, Ali Khamenei, ont aussitôt réagi, en s’engageant à « venger » la mort du Général. Hassan Rohani, lui, a déclaré que « l’Iran et les autres nations libres » prendront « leur revanche sur l’Amérique criminelle ». Du côté de l’Irak, les autorités sont également en ébullition et dénoncent une violation des conditions d’autorisation américaine sur leur sol. Ils ont toutefois appelé à la retenue et à la sagesse, de la même façon que Washington, la Chine, l’Angleterre, l’Allemagne qui ont invité à la désescalade et à un retour au calme en urgence. La France a appelé les Français à la « prudence » et les Etats-Unis ont invité leurs ressortissants à quitter le territoire. Des employés dans le secteur pétrolier auraient, par ailleurs, déjà quitté le pays.

Alors que la communauté internationale craint le pire et appelle à la désescalade, Bashar Al-Assad a déclaré que le soutien du général Soleimani à l’armée syrienne, « ne sera pas oublié ». Donald Trump, a été applaudi par les Républicains face à Bernie Sanders, sénateur démocrate qui a, quant à lui, souligné que « la dangereuse escalade de Trump nous amène plus près d’une autre guerre désastreuse au Moyen-Orient ». Enfin, Benyamin Netanyahu, grand ennemi de Soleimani et ami de Trump, a interrompu son voyage en Grèce, et a exprimé son soutien à la décision et à l’action des Américains, qui selon lui, avaient le droit de se défendre.

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