Nador : 2500 migrants se préparent à une nouvelle prise d’assaut de la frontière

Quelques 2 500 migrants ont réussi à atteindre la ville de Nador et se préparent maintenant à prendre d’assaut la clôture frontalière de l’enclave espagnole de Melilla.

La crise migratoire survenue récemment à Nador avec un assaut sur la frontière risque de se répéter avec un regroupement de migrants actuellement qui est en train de s’opérer à Nador à rapporte le quotidien espagnol La Razón, citant des sources locales.

Le groupe de migrants clandestins se compose principalement de Soudanais et se cache actuellement dans les forêts autour du passage frontalier et, tout comme lors de la prise de la frontière à la fin du mois de juin, s’est scindé en deux groupes.

Pourtant lors de la prise d’assaut de juin, par plus de 2000 migrants soudanais, l’ambassade du Maroc en Espagne avait pointé du doigt « laxisme délibéré » de l’Algérie, dans le contrôle de la frontière avec le Maroc.

→ Lire aussi : Assaut de migrants contre Melilia: les forces de l’ordre marocaines n’ont pas eu recours aux tirs par balles

Le bureau diplomatique avait soutenu que l’assaut massif de la frontière a été possible, entre autres choses, parce que la police des frontières algérienne a été laxiste en repoussant les migrants qui arrivaient au Maroc via l’Algérie pour traverser la frontière terrestre avec l’Espagne.

Au moins 27 personnes ont été tuées dans la prise d’assaut de la frontière, la plupart d’entre elles à la suite de blessures graves qu’elles ont subies en prenant d’assaut les nombreux obstacles. C’était l’une des plus grands drames de taille à laquelle les barrières de 6 mètres de haut érigées depuis 1971 ont dû faire face.

Selon des sources de La Razón, les migrants ont versé d’importantes sommes d’argent à des passeurs en Algérie et le groupe est déterminé à faire la traversée vers le territoire espagnol.

Parmi les sources du quotidien figurent des migrants soudanais qui ont déjà été arrêtés par les gardes-frontières espagnols. Le grand groupe de migrants est dirigé par des dirigeants qui, selon le quotidien, ont reçu une « formation paramilitaire » et n’hésitent pas à attaquer avec violence les forces de sécurité marocaines et espagnoles.

Outre les Soudanais, le groupe de migrants se compose également de résidents du Tchad, du Niger, du Mali et de l’Algérie. Le groupe s’est retrouvé au Maroc après un voyage via la Libye et l’Algérie.

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