La nécessité de l’ouverture du système de la haute fonction publique sur les compétences et les expertises externes

La haute fonction publique doit s’ouvrir sur les compétences et les expertises externes, surtout dans les domaines qui nécessitent des connaissances techniques et complexes, a affirmé, mardi à Skhirate, le secrétaire général du gouvernement, Mohamed Hajoui.

Lors de son allocution prononcée à l’occasion des travaux de la Rencontre nationale de la haute fonction publique, tenue sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, M. Hajoui a affirmé que les directives pertinentes et les idées riches contenues dans le message Royal « nous incitent à approfondir le débat, à proposer des approches appropriées et à concevoir des solutions alternatives et pratiques qui renforcent le statut de la haute fonction publique lui permettant de relever les défis actuels au moment où le Royaume connait une dynamique illustrée par les politiques publiques et les grands chantiers qui visent à élever notre pays aux rangs des pays développés ».

M. Hajoui s’est félicité, à cette occasion, des opinions et des propositions constructives contenues dans l’allocution du chef du gouvernement concernant les moyens de réformer et développer le système de la haute fonction publique. A ce titre, M. Hajoui a appelé au renouvellement de la vision de la haute fonction publique de manière à considérer la contribution au processus décisionnel relatif aux questions fondamentales soulevées au sein de l’organe administratif un critère de base pour la classification des postes relevant du système des hautes fonctions publiques, optant pour le terme de la « haute fonction publique » qui constitue, selon lui, un concept plus global et pratique qui englobe toutes les fonctions supérieures de l’administration.

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L’ouverture de la haute fonction publique doit être étudié avec soin et clairvoyance et doit avoir une valeur ajoutée du type de la gestion publique dans le cadre de la préparation des projets ou des visions complexes actuelles et futures qui nécessitent le recours à des filières rares dont l’administration ne dispose pas, a-t-il ajouté. Cette ouverture, a-t-il expliqué, constitue une tendance inévitable et un chemin qui nécessite la réflexion, parallèlement, au développement d’un programme national visant à professionnaliser les hautes fonctions stables de la haute fonction publique afin de créer des conditions appropriées pour la fusion des efforts de toutes ses composantes.

M. Hajoui n’a pas manqué de rappeler que la haute fonction publique a un lien étroit avec les cercles politiques qui opèrent à ses côtés et sous sa supervision, comme cela est courant dans tous les pays et les administrations modernes. Pour ce qui est de la relation entre la haute administration et les niveaux administratifs intermédiaires, le secrétaire général du gouvernement a réaffirmé que, compte tenu du rôle joué par les administrations intermédiaires dans l’administration moderne, la même attention devrait être accordée à la haute fonction publique dans sa relation avec les cercles politiques. Cette rencontre est très importante pour approcher les méthodes de la réforme de la haute fonction publique les plus efficaces afin d’améliorer sa performance, compte tenu de ses rôles fondamentaux en matière de renforcement de la gouvernance des grands projets de développement et des plans étatiques structurants, a-t-il conclu.

Dans ce cadre, le secrétaire général du gouvernement a proposé de restructurer la haute fonction publique, et ce en gagnant le pari de l’interministériel comme axe essentiel et fondamental, assurant que cette approche managériale permet d’adopter les différentes méthodes de coordination et de consultation intersectorielles. Il a également mis l’accent sur l’importance de relever le pari de la convergence eu égard à son rôle en matière de bon ciblage et son efficacité et efficience dans la réalisation des objectifs de développement envisagés, insistant sur l’impératif d’une bonne évaluation de ces politiques afin de bien comprendre les dysfonctionnements et les déséquilibres.

Cette rencontre, organisée par le ministère de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, à laquelle assistent des ministres et de hauts responsables dont des secrétaires généraux, des inspecteurs généraux, des directeurs et experts en la matière, vise à ouvrir et approfondir le débat sur les rôles des hauts fonctionnaires et des responsables des administrations publiques qu’il s’agisse de planifier, poser ou exécuter ces politiques publiques ou soutenir les réformes et mener le changement dans le service public. Ces assises s’assignent également pour objectifs d’approfondir le débat sur le système de la haute fonction publique avec ses différentes composantes et de mener la réflexion sur les divers scénarios de réformes susceptibles d’être adoptés.

Les participants au forum prendront part, dans le cadre de trois ateliers thématiques, au débat concernant trois principaux axes, à savoir l’accès à la haute fonction publique et la profession de la haute fonction publique, la contractualisation et l’évaluation. Le forum clôturera ses travaux par la publication d’un rapport de synthèse et de recommandations innovantes relatives à la restructuration du cadre juridique régissant la haute fonction publique, et qui seront remis au Conseil supérieur de la fonction publique afin de mettre en œuvre ces réformes.

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