Nécessité de revoir les méthodes de gestion durable des terres dans la région sahélo-saharienne

Des experts ont souligné, à Marrakech, l’importance de revoir les méthodes de gestion des terres dans la région sahélo-saharienne pour faire face aux changements climatiques.

Lors d’un side-event, organisé dans le cadre de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), les intervenants ont relevé que le développement durable des ressources naturelles, la gestion durable des terres agricoles et la protection des systèmes écologiques revêtent une grande importance pour les populations qui dépendent uniquement de l’agriculture, ce qui nécessite une reformulation du modèle d’exploitation de ces terres agricoles.

S’exprimant à cette rencontre tenue sous le thème : « Gestion durable des terres dans la région sahélo-saharienne », le représentant de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Nabil Benkhadra, a indiqué que la gestion durables des terres dans la région nécessite l’adoption des approches d’une agriculture résiliente à travers des politiques et des stratégies visant à améliorer l’accès des agriculteurs aux techniques, aux intrants et aux infrastructures financières en établissant une infrastructure de partage des risques.

Il a également insisté sur le développement des capacités des prévisions et d’amélioration des réactions aux chocs grâce à l’imagerie satellitaire, la mise en place des mécanismes d’assurance afin de réduire les vulnérabilités et l’intégration des politiques, des institutions, des technologies, des systèmes et des outils afin de renforcer la résilience pour parvenir à gérer l’agriculture face aux chocs.

De son côté, le secrétaire exécutif de l’Agence panafricaine de la grande muraille verte (APGMV), Abdoulaye Dia, a précisé que la région sahélo-saharienne, qui dispose des ressources naturelles importantes, souffre de plusieurs problèmes touchant directement sa sécurité alimentaire, ce qui nécessite, selon lui, l’adoption d’une approche viable de l’agriculture permettant d’assurer la continuité de la production et la protection de l’environnement.

Dans ce cadre, il a appelé à l’implication de la population locale pour le développement des terres et la création des terres communautaires intégrées en vue d’atteindre les Objectifs du développement durable.

Pour sa part, le directeur de la lutte contre la désertification et de la protection de la nature au Haut commissariat aux et forêts et à la lutte contre la désertification, Mohamed Endichi, a relevé que la diminution irrationnelle des espaces verts a un impact inévitable sur l’environnement, notant que la surface forestière dans le monde a atteint actuellement 40%.

« Ce phénomène mérite une attention particulière qui soit pris en charge par la communauté internationale pour que l’action soit une action collective », a-t-il signalé, en mettant l’accent sur l’importance d’avoir une prise de conscience collective afin de mettre en valeur la richesse forestière.

Organisé conjointement par le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) et l’OSS, ce side-event a pour objectif de présenter les approches d’une agriculture résiliente à travers les expériences réussies dans la zone sahélo-saharienne.

Les échanges ont porté sur les prérequis politiques, institutionnels et techniques permettant d’assurer un passage d’échelle et une meilleure application de ces pratiques au niveau des pays de la région.

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