New Delhi connaît des pics de pollution et de coronavirus

New Delhi faisait face jeudi à un pic des contaminations au coronavirus conjugué à la pire pollution depuis un an qui accroît les risques de la pandémie, a averti le chef de l’exécutif local, Arvind Kejriwal, annonçant l’interdiction des feux d’artifices pour Diwali, la fête hindoue des lumières mi-novembre.

« Delhi est actuellement sous le choc à la fois du corona(virus) et de la pollution », a déclaré le ministre en chef de Delhi lors d’un briefing en ligne, « la situation du corona(virus) s’aggrave à cause de la pollution ».

Il a précisé que les feux d’artifice traditionnels, qui contribuent à dégrader la qualité de l’air, seraient interdits pour Diwali, la principale fête hindoue prévue cette année le 14 novembre.

L’indice de la qualité de l’air dans la capitale était le pire depuis novembre dernier, selon le service public SAFAR (System of Air Quality Weather Forecasting and Research).

Jeudi, la concentration de particules fines PM2,5 s’établissait en moyenne journalière à 242,1 microgrammes par mètre cube d’air, selon les mesures de l’ambassade américaine. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser une concentration de 25 en moyenne journalière.

Chaque début d’hiver, un épais brouillard de pollution enveloppe New Delhi et ses 20 millions d’habitants en raison du mélange de fumées venues des brûlages agricoles alentour, gaz d’échappement et émissions industrielles, piégé au dessus de la ville par les températures plus fraîches et des vents faibles.

Mais il a coïncidé mercredi soir avec l’annonce d’un nouveau record quotidien de contaminations au coronavirus dans la capitale (6.852 cas).

L’Inde est le deuxième pays au monde en nombre d’infections derrière les Etats-Unis avec plus de 8,3 millions de cas.

Le système de santé qui doit déjà faire face à la pandémie pourrait subir des tensions accrues avec la pollution qui risque, selon les experts, d’aggraver des maladies non transmissibles qui accroissent les dangers du Covid-19.

« Les médecins ont averti que des poumons abîmés auront plus de mal à combattre le virus », explique à l’AFP Anumita Roy Chowdhury du Centre for Science and Environment, un think-tank spécialisé de New Delhi. « Certaines études internationales ont déjà montré que l’effet de la pandémie est plus fort dans les régions plus polluées ».

Des recherches ont indiqué que « l’exposition à la pollution peut accroître la sévérité de l’infection et la transmission du virus », renchérit And Santosh Harish du Center for Policy Research de New Delhi.

M. Kejriwal a dénoncé le rôle des brûlages agricoles dans la pollution, estimant que les gouvernements des Etats voisins n’aidaient pas les paysans à trouver des alternatives. Le SAFAR estimait jeudi les brûlages autour de la capitale au plus haut cette saison avec quelque 4.135 feux.

( Avec AFP )

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