Niger: La France poursuivra son action pour renforcer la protection des ONG humanitaires dans le monde

La France poursuivra son action pour le renforcement de la protection des organisations humanitaires partout dans le monde et pour la consolidation du droit humanitaire international, a affirmé, vendredi, le premier ministre Jean Castex, lors de la cérémonie d’hommage national aux six humanitaires français tués lors d’une attaque le weekend dernier au Niger.

Le chef du gouvernement s’exprimait à l’aéroport d’Orly, près de Paris, devant les cercueils des victimes, qui travaillaient pour l’ONG française Acted, et dont les dépouilles ont été rapatriées dans la matinée depuis la capitale nigérienne.

Les ONG et l’ensemble des associations humanitaires doivent pouvoir continuer leur travail sur place, a souligné M. Castex, qui a rendu un vibrant hommage aux victimes de cette attaque perpétrée dimanche par des hommes armés à moto dans dans une réserve naturelle, au sud-est de Niamey.

« Quitter le Niger et les pays limitrophes ce serait céder face à des meurtriers qui cherchent à nous en chasser et y à implanter leur base arrière comme ils ont tenté de le faire au Mali avant l’intervention de la France », a fait valoir le premier ministre.

Selon lui, quitter le terrain ce serait également « abandonner aux assassins et à leur idéologie de mort des populations entières qu’ils gouverneront par la faim, la peur et le désespoir ».

« Là-bas, ici comme ailleurs, pas question de céder un pouce de terrain aux fanatismes criminels et aux ennemis de la liberté d’agir, de penser et de s’engager », a- t-il encore insisté.

S’adressant aux familles des victimes, il a salué la mémoire « des enfants dont vous pouvez être fiers, dont la France entière peut être fière », ajoutant que « les victimes de cet attentat étaient venues au Niger pour y faire le bien. Elles y ont rencontré le mal ».

Les humanitaires français avaient été exécutés par des hommes armés alors qu’ils effectuaient une excursion dans la réserve de girafes de Kouré, à 60 km au sud-est de la capitale Niamey.

Au lendemain de cet « attentat meurtrier », le président Emmanuel Macron a annoncé le renforcement des mesures de sécurité pour les Français dans la région sahélienne.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert de son côté une enquête pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste ».

Jeudi, le ministère français des Affaires étrangères a déconseillé aux ressortissants français tout déplacement au Niger, à l’exception de la capitale Niamey qui est déconseillée sauf raison impérative.

Selon les premiers éléments de l’enquête du parquet antiterroriste français, l’attaque « paraît avoir été préméditée » avec pour objectif de « cibler a priori plutôt des Occidentaux », a rapporté vendredi la presse de l’hexagone.

La France est engagée dans la région sahélo-saharienne aux côtés des pays du G5 Sahel (Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à travers le déploiement de quelque 5.100 militaires dans le cadre de l’opération Brakhane, lancée le 1er août 2014, et destinée à lutter contre les groupes djihadistes au Sahel.

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