Nissan: le nouveau DG livre un plaidoyer pour l’alliance avec Renault

Makoto Uchida, le nouveau directeur général de Nissan, a loué lundi les vertus de l’alliance avec Renault et Mitsubishi Motors, laquelle doit devenir selon lui « plus forte », tout en préservant l’indépendance du constructeur japonais, qui connaît de grandes difficultés.

L’alliance a « grandement contribué » à la croissance retrouvée de Nissan au début des années 2000, a-t-il souligné lors de sa première conférence de presse en tant que directeur général au siège du groupe à Yokohama (ouest de Tokyo).

Cependant, Nissan avait fini par « créer une culture d’entreprise qui forçait les employés à dire +c’est possible+ quand ça ne l’était pas », a-t-il estimé, sans toutefois jeter frontalement la pierre à Carlos Ghosn, l’ancien désolée patron du groupe et de l’alliance, interpellé puis inculpé au Japon il y a un an pour des malversations financières présumées.

Cette pression avait poussé Nissan à privilégier une croissance de court terme au détriment des investissements pour son avenir, a ajouté M. Uchida.

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Souhaitant fixer des objectifs « ambitieux mais atteignables », le nouveau patron a affirmé son intention de « poursuivre les efforts » de son groupe dans l’alliance sur la base de la « transparence, de la confiance et du respect mutuel, tout en préservant l’indépendance de Nissan ».

« L’alliance doit être bénéfique aux trois partenaires, il faut la développer et la renforcer » a ajouté M. Uchida, qui a été responsable des achats de l’alliance de 2016 à 2018 avant de piloter les activités de Nissan en Chine.

Sur la question d’une refonte des relations capitalistiques entre Renault et Nissan, source de tensions depuis des années entre Français et Japonais et qui a violemment refait surface après l’éviction fracassante de M. Ghosn, M. Uchida a signifié que ce n’était pas le sujet à l’heure actuelle.

Les bénéfices et les ventes de Nissan sont actuellement en berne, pénalisés par le ralentissement du marché automobile mondial mais aussi par le manque de renouvellement de ses modèles et la fin de ses dispositifs incitatifs qui visait à soutenir ses volumes.

Le groupe a aussi initié cette année une vaste restructuration de ses capacités de production, en vue de les réduire de 10% d’ici fin mars 2023, ce qui implique la suppression de 12.500 emplois dans le monde.

Avec AFP

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